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7ème Journée : Le point

Sénart et Rouen qui confirment leur regain de forme, La Rochelle et Savigny qui cherchent leur second souffle, Toulouse qui s’installe solidement aux commandes, Metz qui continue son bon parcours… La journée de dimanche a encore contribué à rendre le championnat toujours plus passionnant.

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Bouteille à l’encre

Cinq équipes avec une moyenne de .500… On n’a pas le souvenir d’un championnat aussi indécis depuis… et bien depuis toujours, sans doute. Il est d’ailleurs amusant de constater la symétrie des parcours. Si on prend les victoires et défaites des équipes à la première moitié et à la seconde moitié de leurs parcours, on arrive à l’équilibre, qui montre aussi la forme ascendante ou descendante des formations : 5-2 puis 2-5 pour La Rochelle, 2-3 puis 3-2 pour Metz, 5-2 puis 2-5 pour Savigny, 1-5 puis 5-1 pour Sénart. C’est évidemment plus compliqué pour Montigny (0-5 puis 1-4). Toulouse, de son côté, est très régulier dans la grande performance (5-2 puis 5-2) et Rouen parvient à sortir la tête de l’eau (4-3 puis 4-3). Toulouse se distingue aussi en ayant remporté le plus de programmes doubles, 3 fois, tandis que Metz (5 fois sur 5) et Savigny (5 fois sur 7) sont les équipes ayant le plus partagé leurs doubles affrontements.
On pressentait dès le début de saison que ce championnat serait extrêmement serré, alors qu’on arrive à la mi-saison (même si toutes les équipes n’ont pas joué leurs 14 matches), on en a la confirmation, et on a surtout la certitude que chaque rencontre va peser très lourd désormais, et que la moindre série de victoires ou de défaites peu faire la différence.

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Mission difficile

Le grand perdant de la journée n’a pas joué. Les Cougars de Montigny voient en effet s’éloigner dangereusement leurs concurrents. Et il leur faudra une fin de championnat en boulet de canon pour éviter le pire. Ainsi, pour avoir une moyenne de .500, qui semble être la norme du championnat, il faudrait que les Cougars remportent 14 des 18 matches qu’il leur reste à jouer. Ce qui parait peu probable au regard de leur début de saison. Mais imaginons qu’une équipe se laisse décrocher et finisse, par exemple, avec une fiche de 10 victoires et 18 défaites. Même dans ce cas, Montigny devrait finir sa saison avec 10 victoires dans ses 18 prochaines rencontres pour s’en sortir. On ne dit pas que c’est impossible, mais simplement que les Cougars sont en ballotage très défavorable.

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C’est déjà fait ?

Avec 3 matches d’avance sur le groupe des .500, est-ce que Toulouse peut se sentir déjà en demi-finale ? Ce n’est évidemment pas garanti, mais les Toulousains ont fait le break, et on peut même penser qu’en signant un dossier de 7 W – 7 L lors des matches retours, ils assuraient une place dans le dernier carré. En effet, si on prend les 5 derniers championnats à 8 équipes, on voit qu’il fallait en moyenne 15 victoires pour terminer 4e. C’est donc très bon signe, statistiquement parlant, pour Toulouse. Ce qui est aussi intéressant pour les hommes de Randy Perez, c’est qu’ils sont les seuls – avec Metz – à ne pas avoir affronté Montigny (ce sera fait lors de la prochaine journée), alors que Savigny, La Rochelle, Montpellier et Sénart ont signé une double victoire contre la lanterne rouge. Tous les indicateurs semblent donc dans le bon sens pour le Stade.

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Nouveau dauphin

La seconde place du classement s’apparente à un siège éjectable. Savigny a à peine eu le temps de s’y installer que les Lions ont été délogés par leur vainqueur du jour, Rouen. Surprenant, d’ailleurs, de retrouver les Huskies à cette position, tant ils semblaient au plus mal après leur difficile challenge de France. Mais les Rouennais, en signant trois victoires consécutives, se sont remis en selle. Coach Becquey a bouleversé son line-up en réunissant aux trois premiers rangs ses trois frappeurs étrangers, ce qui a relativement bien marché contre les Lions (6 en 20, 6 RBI pour Defries, Masson et Smith). Les Huskies ne tournent pas encore à plein régime, mais semblent démontrer quelques étincelles intéressantes qui pourraient leur valoir une bonne deuxième partie de championnat. Pendant des années, on savait qu’il ne fallait jamais parier contre les Huskies, même quand ils n’étaient pas à leur meilleur. Rouen n’a plus tout à fait le même visage qu’à ses meilleures années, mais reste un candidat sérieux pour le titre.

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Rien à dire, vraiment ?

Le tournoi de développement européen organisé par la MLB à Londres, auquel 15 espoirs du baseball français étaient conviés, a eu un petit impact sur la journée de championnat, avec manifestement des joueurs arrivés en cours de matinée et qui n’ont pas participé au premier match, comme Bouniol à Sénart ou Navarro à Toulouse. Mais on n’en sait pas plus sur ce qu’il s’est passé réellement, comme on se demande pourquoi Mendoza et Laot étaient absents à Toulouse, comme Prioul à Rouen et Izquierdo à La Rochelle. En parlant des Huskies, on a noté la titularisation de Mercadier, qui est donc revenu de Québec, et en évoquant les Boucaniers, on a noté la présence d’un nouveau frappeur, Kian Johnston (un géant canadien qui a dominé la ligue suédoise la saison dernière) et le retour de l’as de ces dernières années, Wilce Nieves. Mais sur toutes ces infos, c’est le silence complet sur les sites internet ou les réseaux sociaux des clubs. Décidément, on ne sait toujours pas communiquer dans le baseball français : manque de moyens, de volonté, de temps, d’intérêt, quoi qu’il en soit il faudrait vraiment que les clubs grandissent sur cet aspect et se souviennent que s’ils veulent intéresser le public – et les médias – ils auraient le plus grand intérêt à expliquer ce qui se passe chez eux.

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Canons muets

C’est un peu anecdotique, mais les trois meilleurs frappeurs du championnat (ils occupent les trois premières places en slugging, one base et OPS, et seuls Rodriguez et Navarro, absents dimanche, s’interposent pour le batting average) ont été très discrets dimanche : 1 en10 pour Ruiz, 2 en 8 pour Hvrytisvhili, 0 en 7 pour Acuna. Soit une moyenne cumulée pour les trois de .120, alors qu’ils étaient, ensemble, à .427 avant la dernière journée. Quand on vous dit que ce championnat est complètement irrationnel !

Les podiums

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Pitching

  1. Thibault Mercadier (Rouen). Retour gagnant pour Mercadier après son court séjour chez les Capitales de Québec. Il a blanchi la solide attaque de Savigny pendant 6manches, ne cédant que deux hits et deux buts sur balles, et lançant 5K
  2. Émile Brelle (Sénart). Sa meilleure sortie de la saison, 6 manches très solides contre La Rochelle, après une première manche difficile, il a su parfaitement redresser la barre et ne concéder au total que trois hits et un BB.
  3. Mathis Nayral (Sénart). Entré en 7e manche alors que son équipe était menée d’un point, il a fermé la porte, non avoir connu quelques petites sueurs froides, mais a été très impressionnant en extra-inning face aux gros frappeurs des Boucaniers. Au total, 5 belles manches, 2 hits, 2BB, 5K.

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Batting

  1. Jack Partington (Metz). 4 en 7 avec 2 triples et 3 RBI, il a été le leader offensif des Cometz.
  2. Felix Brown (Sénart). Il a encore une fois montré sa science du baseball : dans le premier match, 3 en 5 et 3 RBI, et dans le deuxième match, 4 buts sur balles. Brown ne vieillit pas !
  3. Jean-Christophe Masson (Rouen). Un seul coup de batte lui permet de monter sur le podium, mais il fut décisif ce double de 3 points en 4e manche du match 2 a donné de l’air aux Huskies. Le québécois avait également produit un point en 2e manche.
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