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Troisième journée : le point

Le classement est toujours aussi serré, même si des tendances commencent à se dégager. Tour d’horizon de ce qu’il faut retenir de la 3e journée de Division 1 Baseball dans ce Top 8.

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La parole à la défense

Le championnat est passionnant, mais il a un gros défaut : le niveau défensif. Beaucoup trop d’erreurs depuis le début de la saison, avec des conséquences importantes sur le déroulement des matches. Les erreurs ont coulé Montpellier en fin du match 1 contre Sénart, elles ont donné le ton à la grosse manche des Lions dans le match 1 contre Montigny, elles ont permis à La Rochelle de frapper les premiers contre Metz puis ont permis aux Cometz de se prendre les devants puis se détacher dans le match 2, elles ont fait perdre le contrôle à Rouen dans le match 2 contre Toulouse. On a compté 42 erreurs lors de la 3e journée, soit 5,25 par match, alors que sur toute la saison dernière, les 8 équipes en ont commis 4,76 par rencontre. La moyenne générale est de .946, elle était de .954 en 2023. Bref, il faut resserrer cet aspect du jeu.

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Mal en points

C’est aussi une conséquence des problèmes défensifs, alors que les scores avaient été plutôt serrés jusqu’alors, les attaques explosées le week-end dernier : on avait marqué 9,1 points par match lors de la 1ère journée, 9,8 dans la 2e, on est monté à 13,25 pour la 3e journée. Plus ennuyeux encore, l’écart moyen sur un match est passé à 8,5 points contre 4,1 et 2,5 lors des journées précédentes. Du coup, 5 matchs se sont décidés par mercy-rules alors que ce n’était arrivé qu’une seule fois depuis le début de la saison. C’est trop. Il va être temps que l’inflation de runs s’arrête et qu’on retrouve un niveau de jeu plus compatible avec ce qu’on attend de la D1.

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Il va être temps de décoller

S’il n’y a plus d’équipes invaincues, il en est une qui n’a toujours pas gagné, et c’est surprenant après une campagne 2023 parfaitement réussie, c’est Montigny. 0-4, rien de bien grave encore, mais deux mercy-rules encaissées à domicile, ça fait mal. On sent bien que les Cougars sont trop Lopez-dépendants, et quand leur ace ne lance pas, les chances de gagner diminuent drastiquement. Les Cougars ont beaucoup de problèmes à résoudre, dans tous les compartiments du jeu, et ils doivent s’y prendre assez vite, au risque de voir filer le peloton.

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Drapeau orange

Grosse inquiétude du côté des Barracudas avec la blessure au coude de Ben Couvreur, qui n’a pu affronter qu’un seul frappeur samedi. On en saura plus dans la semaine, mais les Barracudas n’ont pas les moyens de se priver de leur lanceur JFL n°1, d’autant plus qu’Ismaël Pontiac est lui aussi en délicatesse avec son coude, et que, pour faire bonne mesure, Kenjiro Sugiura est out pour la saison. Comme Daniel Gosselin est totalement hors du coup en ce début de saison, on peut être inquiet pour les Barracudas, qui ne doivent pas regretter d’avoir attirer Douglas Rodriguez, qui tient le fort en attaque. Ozanich traverse les premières grosses difficultés de sa jeune carrière de coach, il devra trouver les solutions pour maintenir son équipe à flot. D’autant plus qu’un autre problème pourrait compliquer sa vie : les Montpelliérains n’ont que 6 manches JFL sur les deux matches contre Sénart, la mercy-rule du match 2 ayant empêché d’arriver à 7. Les textes ne sont pas clairs sur ce point-là, on attendra la décision avec impatience.

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Courant alternatif

Il était légitime de se poser des questions sur ceux qui écrasent le baseball français depuis deux décennies, les Huskies. Après une saison blanche, sans titre, un changement d’entraîneur, un changement de philosophie de recrutement (USA vs Amérique latine), un rajeunissement obligé avec le départ de quelques cadres. Qu’allait-il ressortir de toute cette nouveauté ? Et bien on ne le sait pas vraiment. Les Huskies sont très forts quand c’est facile, ils n’y arrivent pas quand l’opposition monte d’un cran (surtout au monticule), et voilà comment ils se retrouvent à jouer pour .500. Pas simple de se prononcer sur le vrai niveau des Rouennais, si c’est un rodage un peu long ou une tendance inquiétante, mais ce qui est certain c’est que la machine ne tourne pas à plein régime.

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Lot de consolation

Les Boucaniers ont égalé leur meilleur début de saison, avec une fiche de 5-1, comme en 2021. Ils doivent évidemment regretter de ne pas rester invaincus après trois journées, mais ils peuvent se consoler en constatant que les dernières fois qu’une performance de 6-0 a été enregistrée (Montpellier en 2021, Sénart en 2018, 2019, 2021), le club qui l’a réalisée n’a pas été champion.

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Toute première fois

Il y a du rajeunissement dans les équipes de D1, et quelques joueurs ont frappé leur premier hit en carrière à ce niveau. Ça a été le cas samedi pour le jeune Rouennais Ruben Cerda, dont le père est depuis des années une des chevilles ouvrières des Huskies, comme cela l’avait été précédemment pour Maxendre Proust (un autre fils de…), Damien Tisca, Tristan Laufenbuchler ou Rafaël Surjus. Félicitations à la jeune garde.

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Les podiums

Batting

  1. Ivan Acuna (Savigny). Si on vous demande quel est le meilleur frappeur du championnat, ne cherchez pas plus loin. Ivan Acuna est encore plus impressionnant cette saison que les autres, et son 6 en 8, avec 2HR et 7RBI contre les Cougars force le respect. Et puis, au passage, un grand chelem, pour faire bonne mesure. Le gars est chaud comme la braise.
  2. Esteban Briones (La Rochelle). Son père a passé sa prestigieuse carrière à empêcher les adversaires de frapper. Lui, à 18 ans, il cogne deux circuits dans le même match. Il rejoint les rares frappeurs qui ont réalisé cette performance, comme Acuna (14 mai 2023 contre Montpellier), Dagneau (15 mai 2022 contre le PUC et 3 juillet 2022 contre Metz), Rogers (7 août 2022 contre Montigny) ou Soriano (6 mai 2018 contre le PUC). Bref, il entre de plain-pied le haut niveau de la frappe, et on a déjà hâte de voir la suite.
  3. Léo Jiminian (Savigny). Son père a passé sa prestigieuse carrière à démolir les lanceurs adverses. Lui poursuit sur la même voie (avec pas tout à fait le même physique), comme en témoigne son 7 en 9 et 4 RBI de dimanche. Il est prêt pour le camp d’entraînement de Trois-Rivières.

Pitching

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  1. Kevin Canelon (Montpellier). Les Barracudas avaient besoin d’une grosse sortie de leur Ace. Il a répondu à l’appel en étouffant l’attaque des Templiers pendant 6,1 manches, 4 hits, 7J, 1BB, un seul coureur en 2e base. Solide, et important.
  2. Everts Orozco (Savigny). Plus souvent cantonné à un rôle – difficile – de releveur ces dernières saisons, il a été très performant comme partant avec 9K et un seul point mérité en 5 manches. Ce fut parfois difficile (7 hits concédés), mais il s’en est très bien sorti.
  3. Clément Esteban (La Rochelle). Il est – avec Canelon – le seul lanceur à avoir atteint les 6 manches, ne donnant qu’un point mérité, et ne lançant aucun BB. Une sortie à la hauteur de son excellent début de saison.
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