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2nd Journée : Le point

Des retournements de situation, des grosses frappes, des lanceurs dominants, le championnat tient décidément toutes ses promesses et la saison s’annonce passionnante. Tour d’horizon des faits saillants de la deuxième journée.

C’est du sérieux

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La Rochelle a pris les commandes du championnat avec beaucoup d’autorité. Battre deux fois des Huskies qui semblaient en pleine confiance, ce n’est pas donné à tout le monde. Ce qui a plu, dans ces doubles victoires, c’est la façon très complète dont les Boucaniers ont donné l’abordage. Le pitching, tout d’abord. Coup de chapeau à Pablo Ossandon qui a parfaitement géré son bullpen. Escorcha a été un closer plus qu’efficace et l’entrée de De La Rosa en 6è manche du 2è match, si elle a pu faire lever quelques sourcils, a été une réussite. Sans parler bien sûr du travail des deux partants, mais on y reviendra. Les 4 lanceurs rochelais n’ont concédé que 8 hits à l’attaque rouennaise, c’est une performance remarquable. En attaque, tout le monde a produit, avec un coup de chapeau spécial au jeune Mattéo Pierre, 4 en 7 avec deux doubles sur la journée, qui a apporté beaucoup au bas de line-up. Et la défense a été solide, sortant même quelques jeux spectaculaires. Bref, La Rochelle, c’est du sérieux, du solide. On ne va pas écrire que les Boucaniers ont un pied en demi-finale, après seulement deux journées, mais ils y ont au moins déjà un orteil.

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Vive la parité !

On ne le redira jamais assez, le championnat à poule unique de 8 équipes est beaucoup plus intéressant que les deux poules de 5 ou 6. Et cette année, cela semble encore être plus vrai, tant le classement s’annonce serré. Dimanche, trois matches se sont joués par un point, quatre se sont joués dans les trois dernières manches, le suspens est à l’ordre du jour. Tout le monde semble pouvoir battre tout le monde, chaque match va compter et on pourrait bien se retrouver en fin de calendrier avec des matches décisifs pour la qualification, voir la nécessité de recourir au départage entre plusieurs équipes. C’est tout ce qu’on demande, et c’est parfait pour l’intérêt sportif du championnat, qui a trop longtemps été la chasse gardée de quelques cadors. Les recrutements ont l’air d’avoir porté leurs fruits, la règle des JFL joue parfois son rôle sur certains matches, tout cela est parfait et on attend déjà avec impatience la prochaine journée et aussi le challenge de France, qui s’annonce plus disputé que jamais.

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Un champion qui tousse

Clairement, les Barracudas ne tournent pas rond. Ce n’est pas dans leur habitude de mener 5-0 et de perdre un match, comme cela leur est arrivé dans le match n°2 contres les Lions. Alors certes les champions de France sont à 2-2, mais leur fond de jeu n’est pas rassurant. Le pitching ne donne pas trop de garanties, à l’exception de Ben Couvreur, même si le contrôle reste son point faible. Mais Canelon a tremblé contre Savigny et Gosselin n’a pas tenu deux manches. Au bâton, si Douglas Rodriguez reste un frappeur dangereux, on est en droit de s’attendre à mieux de l’Australien Spring. .235 comme leadoff, ce n’est pas suffisant. Montpellier semble manque de profondeur, de sérénité, à l’image d’une défense qui a commis déjà 9 erreurs. Rien encore d’inquiétant, le talent est là, mais on attend mieux des Barracudas.

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C’est grave docteur ?

Retrouver Sénart à 0-4 après quatre journées, ce n’est pas vraiment une habitude. Pas grand-chose ne tourne rond chez les Templiers. Quatre chiffres pour le démontrer : 15,10, 16 et 13 : soit le nombre de hits donnés par matches par les lanceurs sénartais. C’est trop, beaucoup trop, et le japonais Kurima n’est absolument pas à la hauteur avec sa moyenne phénoménale de 12,00 et son batting average against de .476. Il ne serait pas étonnant qu’il ne finisse pas la saison en France. Si Dorian Bouniol (4 en 6 contre Toulouse), Ryoma Ogawa et Felix Brown sont parfois productifs, le reste du line-up ne fait pas le travail à l’image des frappeurs 7-8-9 qui sont à .150 collectivement depuis le début de saison. Sénart est capable d’éclairs, de bonnes manches, mais ne tient pas la distance. Les Templiers ne seront pas les mêmes quand leurs 4 mousquetaires du Cochise College reviendront d’Arizona, mais il ne faudrait pas qu’ils perdent trop le contact avec le haut du classement en attendant. Le prochain déplacement à Montpellier sera très intéressant à suivre.

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Dommage…

Il est regrettable que dès la 2è journée le calendrier soit haché. On ne sait pas pourquoi Metz – Montigny a été décalé, il y avait surement de très bonnes raisons (terrain pas prêt a Metz et terrain occupé à Montigny), mais c’est tellement mieux d’avoir tout le monde qui joue au même moment (quand c’est possible, bien sûr), cela rend les choses plus lisibles et la saison plus agréable à suivre.

Les podiums

Batting

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  1. Fabian Kovacs (Montpellier). Certes, c’était dans une défaite, mais cogner un grand chelem, en 1ère manche qui plus est, c’est difficile à ignorer. Le catcher des Barracudas a fini la journée avec 4 en 9 et 6 RBI (dont celui qui a remis Montpellier en selle dans le match 1), c’est ce qui s’appelle du bon travail.
  2. Ivan Acuna (Savigny). Les pitchers de Montpellier l’ont évité dans le match 1 : 3BB. Ils n’y sont pas parvenus dans le match 2 : 2 en 4, 3RBI et un HR très important en 2è match, assommant littéralement les Barracudas. Acuna est depuis plusieurs saisons l’un des deux ou trois meilleurs frappeurs du championnat, il continue dans cette voie.
  3. Liam Navarro (Toulouse). 4 en 9 avec 4 RBI, et des coups-sûrs qui comptent, le simple qui fait marquer les premiers points du 1er match, le triple qui sonne la charge de la 6è manche de 3 points dans le match 2. Efficace, Navarro s’est même permis une relève très efficace dans le match 1. C’est pas du batting, certes, mais ça compte un peu pour lui donner une place sur le podium.

Pitching

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  1. Clément Esteban (La Rochelle). Il s’est amusé avec le line-up des Huskies. Après avoir donné son 3è et dernier coup-sûr de la journée dans la 2è manche, il a retiré 10 rouennais d’affilée, et n’a jamais vraiment été inquiété, gardant les frappeurs adverses hors d’équilibre toute la journée. Sa 7è manche, pleine d’autorité, alors que le nombre de lancers commençait à peser dans le bras, en dit long sur son niveau de dimanche.
  2. Nathan Laot (Toulouse). 8 manches très solides, avec 7K au passage. Ce qui est intéressant dans sa performance c’est qu’il a été plusieurs fois en difficulté, avec très souvent des coureurs en position de marquer, mais qu’il a toujours su fermer la porte, avec parfois l’aide de sa défense, mais aussi en s’offrant un important pick-off aux dépens d’Ogawa en 5è manche.
  3. Jimmy Izquiedro (La Rochelle). Il a traversé l’attaque rouennaise, 8K en 5 manches, aucun BB, 3 petits hits, une vraie montée en puissance après une première sortie plus moyenne contre les Cougars.

François Colombier

Crédits photographiques : Hiep Images, Sud Ouest, The free agent

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