Il y en a eu 17 la saison passée, 20 en 2022, 32 en 2021, 54 en 2019, 30 en 2018. Et, pour l’instant, un seul cette année. Les matches complets sont en voie de disparition… Seul le rouennais Chikari Igami a réussi cette performance, mais ce fut dans une défaite 0-1 de son équipe contre Montpellier. Lopez a lui aussi lancé 9 manches, mais le match est allé jusqu’à la 10e et il a été relevé, ce qui ne compte donc évidemment pas comme un match complet.
Il faut très probablement voir un nouvel effet JFL dans cette tendance, mais en tout cas elle fait la part belle aux bullpens, aux receveurs. Il y a quelques spécialistes comme Garcia-Delgado, Orozsco, Hrytisvhilli, Priest, Perez, Ozanich, certains qui se partagent entre le rôle de starter et celui de releveur, comme De La Rosa, Escorcha, Mastre, Paredes, certains qui viennent occasionnellement renforcer le bullpen comme Prioul, Igami, Canelon. Mais les bilens n’ont jamais eu un rôle aussi important que cette année. Baseball TV France vous propose un tour d’horizon des forces en présence.
Pour chaque formation, la ligne statistique comprend les victoires (V), défaites (D), sauvetages (Sv), les sauvetages gâchés, Blow saves), les avances préservées (H, Holds), la moyenne de points mérités (ERA), la moyenne à la frappe des adversaires (BAA), le ratio strike-outs / buts sur balles (K/BB, plus il est élevé, meilleur il est), le pourcentage de coureurs présents sur les sentiers au moment d’une relève et qui sont venus marquer (inhsc, le % est le meilleur) et le nombre de releveurs utilisés cette saison.
– La Rochelle
4V,4D, 2sv, 2Bs, 4,01 ERA, .259 BAA, 2,58 k/bb, 36,8 inhsc, 8 releveurs.
En début de saison Escorcha a été désigné comme l’homme des fins des matches et a parfaitement rempli son rôle avec 1 victoire et 2 sauvetages. Il a plus été utilisé comme partant par la suite. De La Rosa a été très efficace en longue relève, avec notamment ses 29K en 20 manches de travail. Perrois est intervenu lui aussi en longue relève à 7 reprises. Depuis quelques journées, Nieves semble être l’homme de confiance des fins de matches, même s’il a encaissé la défaite contre Sénart. Les Boucaniers sont parfois à court de ressources et ont du faire appel au vétéran Patrice Briones pour retirer Léo Jiminian le week-end dernier. Cela a du rappeler des souvenirs au gaucher qui avait plusieurs fois affronté Carlos Jiminian dans sa carrière.
– Metz
2V,1D, 2sv, 2Bs, 3,45 ERA, .285 BAA, 1,32 k/bb, 35% inhsc, 9 releveurs.
Le bullpen des Cometz est le plus occupé avec 91,3 manches lancées, notamment en raison de l’utilisation de Ten Eyck comme opener. Paredes a été le plus souvent appelé, avec succès (1 W, 1,93 ERA), pour des longues missions de 5 manches et plus à trois reprises. Priest intervient plus exclusivement en fin de matches, mais là en lançant au moins 3 manches dans chacune de ses sorties. Launay est venu 3 fois en relève, sans avoir donné le moindre point. Paula et Quiroz font également partie des solutions.
– Montigny
2V, 3D, 2BS, 7,15 ERA, .340 BAA, 0,51 k/bb, 72,2 inhsc, 10 releveurs
Comme pour le reste de la saison, c’est un peu difficile pour le bullpen des Cougars. Si Monbeig s’en sort très bien (aucun point en 7,2 manches et 5 sorties), si Mottay fait le travail (1W en 5 sorties), le reste tangue beaucoup plus, à l’image d’un Mastre au 5,84 de ERA en 6 apparitions. Les jeunes bras, Benemacher, Grisot, Guesmia, ont été mis à contribution, mais cela a été très compliqué pour eux.
– Montpellier
5V, 4D, 3Sv, 3Hd, 3Bs, 2,81 ERA, .254 BAA, 1,15 k/bb, 28,6 inhsc, 11 releveurs.
Ozanich s’est confié les responsabilités de fin de match et il s’en sort plutôt bien avec 1,26 de moyenne de points mérités en 8 sorties, 2W et 1 save. Le lanceur partant de la finale du challenge, Bello, se retrouve en relève de milieu de match, avec résultats corrects (1 save, 1 hold, ER de 2,08), mais un peu trop de buts sur balles, 8 en 8 manches et deux tiers. C’est beaucoup plus compliqué pour Gosselin, qui en 5 présences à perdu 2 matches avec une grosse moyenne de points mérités de 5,68. Canelon (2 fois) et Brossier (3 fois) ont été également utilisés.
– Rouen
1V, 2D, 6Sv, 2bs,1Hd, 2,01 ERA, .173 BAA, 1,90 k/bb, 0% inhsc, 8 releveurs.
Le bullpen des Huskies est un peu atypique en ce sens qu’il n’y a pas de releveur vraiment attitré, mais que Becquey varie ses fins de matches, avec succès puisque 6 victoires ont été protégées (soit autant que Toulouse) pour un seul BS, signé Vincent contre Savigny. Le coach des Huskies ne fait que très rarement appel à ses lanceurs en milieu de manche, ce qui explique qu’ils n’ont affronté qu’un seul coureur sur les sentiers, qui n’est pas venu marquer. En début de saison, Magnien a été le plus souvent appelé, mais c’est désormais Laval-Quesney qui est le plus utilisé avec 5 présences sur la butte et une bonne ERA de 1,54. Prioul et Igami sont entrés deux fois en fin de match, signant le sauvetage à chaque occasion.
– Savigny
4V, 4D, 3Sv, 1Hd, 1Bs, 3,16 ERA, .192 BAA, 1,59 k/bb, 33,3 % inhsc, 6 releveurs.
Orozco démontre une nouvelle fois qu’il est un des grands spécialistes du poste de releveur. Il est apparu dans 13 des 16 matches disputés par les Lions, avec également un start. Il signe une fiche de 2-2, avec 3 saves, une excellente moyenne de points mérités de 1,72 et seul 1 ses 11 coureurs qui étaient sur base quand il est entré en jeu est venu marquer. Il a connu 3 sorties de 4 manches ou plus. Beaucoup de travail aussi pour Neyraud, avec 10 présences, généralement en milieu de match. Un petit point faible, ses 9BB en 17,7 manches, mais il a accompli en général du bon travail. Les lions font appel depuis 3 matches à Hassed en courte relève. Ils comptent aussi sur Romero, qui a moins de succès avec une ERA de 5,40 en 5 apparitions.
– Sénart
3V, 2d, 3Sv 1 Hd, 1Bs, 6,06 ERA, .265 BAA, 0,90 k/bb, 46,7 inhsc, 11 releveurs.
C’est l’ukrainien Hvrytishvilli qui vient terminer les matches difficiles, signant 1W,1L et 2 saves. Une belle efficacité malgré une ERA de 3,52 gâchée par les 3 points concédés en 4 manches contre Toulouse. C’est un peu plus confus derrière lui, Ogawa est intervenu à 3 reprises, Davy également, de même que Brelle, qui semble devoir endosser le rôle de releveur depuis l’arrivée de Nayral. Meurant est lui aussi assigné au bullpen avec 3 apparitions.
– Toulouse
6V, 1D, 6 Sv, 5Hd, 6,68 ERA, .304 BAA, 0,74 K/BB, 10 % inhsc, 12 releveurs.
Quand on parle du bullpen de Toulouse, on parle avant tout du meilleur releveur de la saison, Garcia Delgado, avec ses 3W et ses 6 sv en 11 apparitions. Il a été utilisé exclusivement en fin de match, sauf quelques sorties assez longues contre Rouen (4 manches) et Montigny (5 manches). Et si on enlève les 3 points encaissés contre les Huskies, sont ERA tombe à 1,04. Toulouse peut aussi compter sur l’efficacité de Perez qui est entré 7 fois en jeu, avec au total 11 coureurs sur les sentiers, et n’en a laissé marquer aucun. Duquennoy a été utilisé à 7 reprises, souvent en milieu de match, avec une bonne fiche de 2-0 et 2 holds. Toulouse a également fait appel à Garcia-Martinez (3 fois), Clairet (5 fois).