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9ème journée : Le point

Les Huskies ont pris les commandes du championnat, le duel des sudistes a été explosif, les équipes de la 2e partie du peloton continuent à s’accrocher. Tout savoir sur une journée qui fut encore passionnante.

La passe de 7

Rouen se retrouve seul leader du championnat, avec une impressionnante série de 7 victoires consécutives, durant laquelle ses deux Américains Defries et Smith, ont montré l’exemple. Avec leur slash-line, pendant cette série de victoires, respectivement de 400/471/700 pour le premier et de 389/469/692 pour le second, ils ont incontestablement haussé leur niveau de jeu et donné de l’air à l’attaque rouennais. Sur les 7 dernières rencontres, Defries affiche un OPS de 1171 et Smith de 1161, seul le Messin Partington (1235) a fait mieux.

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Alors tout ne fut pas parfait contre Montigny, les erreurs défensives des Cougars ont fait basculer le 1er match et l’attaque rouennaise est restée muette, ou presque, après sa 1re manche de 8 points dans le second, mais les faits sont là, les Huskies occupent la 1re place du classement, ce à quoi ils furent habitués pendant de longues années, un peu moins les deux dernières.
On parle de 7 matches, mais on pourrait même parler de 7 matches et 7 manches. Parce que si on remonte au 26 mai, à Limeil, Rouen était au plus bas après les 2 premiers innings contre Savigny. Les Lions menaient 4-0, et Rouen paraissait être sur une pente fatale, quelques jours après son catastrophique challenge de France. Puis les Huskies se sont réveillés. Ils ont marqué 4 points dans les 7 manches suivantes, finissant certes par s’incliner 4-5, mais tout a semblé subitement se remettre en place.
Depuis, en effet, les Huskies ont marqué 50 points contre 12, frappent pour .285 alors que les adversaires n’ont qu’une moyenne de .161, l’ERA de leurs lanceurs est de 1,17. Ils ont frappé des doubles dans tous les matches (23 au total) et leurs frappeurs ont été atteints dans 6 de ces 7 matches. Cela ne veut pas dire grand-chose, mais c’est amusant à constater. Et leur défense, qui avait commis 16 erreurs à ses 8 premiers matches, n’en a plus effectué que 5 lors de ces 7 matches et 7 manches. Pas étonnant de retrouver les Huskies en tête de pratiquement toutes les catégories statistiques collectives et donc, en tête du classement.
Alors certes, 4 de ces 7 victoires ont été acquises contre des équipes de bas de tableau. Mais Rouen n’aurait peut-être pas remporté certains de ces matches en début de saison. En tout cas, le calendrier à venir des Huskies prévoit un déplacement à Montpellier, puis la réception de Toulouse. À l’issue de ces affrontements, on en saura vraiment plus sur ce que la Meute a vraiment dans le ventre.

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On dirait le sud

Quel dimanche aux Argoulets ! Le duel du sud a tenu toutes ces promesses, avec un suspens au couteau dans les 2 matches, et un partage qui aurait tout aussi bien pu se transformer en double victoire pour l’une ou l’autre équipe. Dans le 1er match, on a pensé que les Barracudas avaient tué le suspens en menant 3-0 après deux manches. Mais Toulouse aime la castagne. Ils ont mis des coureurs en 2e et 3e base avec un retrait contre Canelon en 4e manche, mais n’ont pu marquer qu’une fois sur un rôlant de Navarro. Ils ont rempli les sentiers contre Bello en 6e manche, sans croiser le marbre. Par ailleurs, Montpellier a fait de même avec les bases pleines et aucun retrait en 6e manche, sans conclure. De nouveau les bases pleines contre Ozanich en 7e manche, et pas encore de point. Et puis cette ultime poussée en dernière manche, les bases remplies de nouveau sans aucun retrait. Après un K sur Baisse-Depontieu, Cegielski frappe un ballon-sacrifice pour ramener le score à 2-3, mais sur le jeu Baptiste Blancot est pris en souricière entre la 1 et la 2. 4 lancers plus tard, il est retiré… Quelle fin de match !

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Ce sera du même acabit dans le suivant. Comme deux poids-lourds, Toulouse et Montpellier se sont rendus coup pour coup dans les 2 premières manches. 2 points pour les hommes de Randy Perez, réplique immédiate de 2 points des Barracudas. La tempête s’est calmée par la suite, les lanceurs Antonac et Esposito ont pris le contrôle du match. Et puis tout a basculé en 7e manche avec un point marqué par Toulouse avant, à la manche suivante, le retentissant circuit de 3 points de Mendoza, après un but sur balles intentionnel à Soriano. On aurait pu en rester là, mais les Barracudas n’ont pas voulu céder. Leurs deux premiers frappeurs, Zan et Kovacs, sont allés en 2e et 3é base. Puis ils ont croisé le marbre sur le roulant d’Antonac et le simple de Monks. Après deux retraits, le point égalisateur était au bâton, mais un roulant a mis fin au match.

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On en redemande, des duels de ce niveau, peut-être en demi-finale !
Il peut y avoir toutefois quelques nuages dans le ciel de Toulouse. Selon des sources proches du dossier, une commission de discipline va se pencher sur les 4 des quatre Toulousains expulsés à l’issue du match de la semaine dernière contre Montigny et le but-sur-balles accordé à Grisot-Garbacz qui a mis fin à la rencontre. Et des sanctions pourraient tomber. Voilà qui pourrait faire mal à Toulouse.

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Perspectives

Impossible bien sûr de savoir qui va se qualifier en demi-finale et qui va être relégué. Le championnat reste encore très serré, et cette saison 2024 continue à être passionnante. On peut toutefois commencer à distinguer quelques tendances. Pour les play-offs, Rouen est bien positionné. Avec une fiche de 12-6, si les Huskies finissent la saison avec 6 victoires et 4 défaites, soit 10 défaites au total, ce qui semble dans leurs cordes, ils devraient assurer leur place en play-offs, puisque La Rochelle compte déjà 10 défaites, Metz 8 et Sénart 9. Il faudrait que ces trois équipes soient parfaites ou presque pour devancer Rouen. Il serait tout aussi surprenant que Montpellier et Toulouse ne soient pas dans le final-four. Les deux équipes ont certes moins de marge de manœuvre (un peu plus pour les Barracudas qui ont deux matches de retard contre Montigny à jouer), mais l’écart commence un peu à se creuser avec la 5e place. Savigny, qui a du mal à enchaîner les séries de victoires, doit bénéficier de son calendrier relativement favorable dans les 3 prochaines journées, avec des matches contre Montigny, Metz et Sénart, pour faire le break. On peut donner 80 % de chances à Rouen, 70 % à Montpellier, 65 % à Toulouse et 55 % de chances à Savigny de jouer les demi-finales.

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La Rochelle s’en est bien sorti ce week-end malgré l’absence des frères Esteban, et reste dans le coup. Les Boucaniers auront fort à faire en fin de saison avec des matches contre Toulouse, Rouen, Montpellier notamment. Les Boucaniers ne sont pas dans une position favorable, mais ils ont démontré en début de saison qu’ils peuvent faire mal à tout le monde. Il leur reste une carte à jouer, mais peu de droits à l’erreur. Difficile d’y voir clair pour Metz, qui a beaucoup de matches à jouer (encore 14) et peut donc éventuellement faire une remontée au classement. Sénart est un peu sur courant alternatif, et paye cher ses 4 défaites à ses 4 premiers matches. Les 4 prochains matchs contre Montigny et Metz donneront le ton de leur fin de saison, mais comme pour les Boucaniers, les Templiers ne peuvent plus trainer en route. Quant aux Cougars, ils sont à 5 matches d’une place en play-offs, c’est-à-dire qu’ils devraient probablement gagner 12 des 14 matches qu’il leur reste à jouer pour espérer rattraper les Lions. C’est plutôt pour éviter une triste descente en D2 que les vice-champions de France vont devoir se battre. Et avec déjà 3 matches de retard sur Sénart et Metz, c’est une tâche très compliquée qui les attend. Admettons que Templiers et Cometz terminent la saison avec une moyenne de .429, qui correspond à peu près à leurs performances actuelles, ils auront 12 victoires et 16 défaites. Ce qui demandera à Montigny de gagner 9 matches sur 14 pour parvenir à leur niveau. Difficile commande pour une formation qui n’en a gagné pour l’instant que 3 sur 14. Mais tout reste possible, et c’est ça la beauté du baseball.

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No mercy

Depuis le 10-0 infligé par Metz à Toulouse, il n’y a eu aucune mercy-rule. Soit 29 matches consécutifs sans un écart de 10 points ou plus . Alors que sur les 33 premières rencontres de la saison, on en a compté 10. Pas de doute, l’écart se resserre entre les équipes.
Cela dit, cette 8e journée a été plutôt prolifique, avec un écart moyen de 7,17 points, le deuxième plus élevé après la 3e journée (8,50 points). Il n’avait été que de 3,83 lors de la journée précédente. Dans le même ordre d’idées, il a été marqué 11,67 points en moyenne par match, là aussi le n°2 de la saison derrière la 3e journée (14,50). Le total le plus bas revient à la 6e journée avec 8,83. Enfin, on a frappé 19,83 hits, contre 20,25 à la 3e journée et 21,50 à la 7e journée.

Les podiums

Pitching

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  1. Franklin De La Rosa (La Rochelle). C’est sans aucun doute sa meilleure saison en carrière et il l’a confirmé en dominant la redoutable attaque des Lions, en lançant 8 manches, pour n’accorder que 3 hits, 1 point mérité, 0BB et 5K
  2. Alexis Paredes (Metz). Très belle sortie de 8 manches contre Sénart avec pas moins de 9K, malgré 8 coups-sûrs concédés et 2 points mérités.
  3. Kenny Espositon (Toulouse). Il avait eu un peu de mal à trouver ses marques, mais il a été excellent dans le choc de la journée contre Montpellier avec 7 manches et 1 seul point mérité.

Batting

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  1. Jalen Smith (Rouen). Une grosse journée pour le 3e base des Huskies : 4 hits en 7 passages, 2 doubles, 1 circuit, 4 points produits et 3 buts sur balles pour faire bonne mesure. Un vrai 3e frappeur !
  2. Ryoma Ogawa (Sénart). Il a martyrisé le pitching des Cometz : 3 hits dans le 1er match, 3 hits dans le 2e, une machine à frapper !
  3. Thomas Demory (Savigny). Il y a eu des frappeurs qui ont été plus constants que lui dans la journée, mais un premier home-run en carrière, cela se fête ! D’autant plus qu’il a été frappé en 3e manche du match 2, alors que les Lions ne menaient que 1-0, et donc a joué rôle certain dans la victoire.

Crédits photographiques : Hiep images, Pierre Davesne, Clubs

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