Ce devrait être la dernière année que l’on attend si longtemps après les matchs pour obtenir les statistiques. Nous sommes un sport qui se nourrit de ces chiffres qui nous permettent d’aborder les phases de jeu sous un angle différent que le sentiment général. L’année prochaine, les huit équipes de D1 seront scorées via le papier comme aujourd’hui, mais aussi à l’aide d’une tablette et d’un logiciel permettant de scorer plus vite et surtout d’avoir instantanément les statistiques après les matchs.
Faisons ensemble un premier debrief de ces statistiques avant les phases finales.
Les équipes
La saison régulière est donc finie, quatre équipes en play-offs et quatre équipes en play-downs auxquelles s’ajoutent deux équipes reléguées en Division 2. Chaque équipe a joué 24 matchs dans la saison en comptant les forfaits ou les matchs gagnés sur tapis vert. Au total 240 matchs dont six forfaits ou nuls, ce qui représente à ce jour environ 20% de matchs en plus que lors de l’année 2022.
Le jeu des poules a fait la différence sur les quatre meilleures équipes, car si on s’en tient aux statistiques générales, les quatre meilleurs équipes ne sont pas les mêmes. On aurait Savigny à la place de Toulouse. Le leader incontesté en nombre de matchs gagnés est Montpellier qui aurait pu vraiment distancer les autres en ne laissant pas gagner Savigny sur les deux dernières rencontres. Les 7 premières équipes du classement ont une PCT supérieure à la moitié, c’est-à-dire qu’elles ont gagné plus de matchs qu’elles en ont perdu.
Lorsque l’on s’intéresse aux statistiques de défense, on retrouve sans surprise le quatuor de tête des play-offs. (FLD entre 964, pour Montpellier, et 959 pour Montigny). Les jeux de routine, les doubles jeux, le faible taux d’erreur de catch de fly rentrent dans ces chiffres et démontrent que gagner c’est surtout ne pas prendre de point. Dans ce domaine, Metz se positionne mieux que La Rochelle (937 pour 928), ce qui peut être un indicateur pour les pronostics de play-offs.
Passons aux statistiques de frappe et de pitching. On peut à ce jour dire que le championnat 2023 était plus dans la frappe que dans le lancer dominant. En effet, Montpelier est premier en point et est logiquement premier en frappe avec une moyenne à .283 suivi de près par Sénart. Six équipes sont au-dessus de 200 pour l’average. Certaines équipes sont portées par le collectif, d’autres par un ou deux frappeurs à la moyenne individuelle importante (Ex Acuna pour Savigny). 27 homeruns ont été frappés, ce qui pour l’instant est une valeur haute part rapport aux autres années.
Le pitching d’équipe ne reflète pas du tout le classement général puisque on retrouve Rouen en tête avec 1.76 d’ERA. Ce qui est un comble compte tenu qu’une des grandes explications de la chute des Huskies serait un mauvais recrutement au niveau des pitchers. On retrouve logiquement Montpellier également dans le haut des stats de pitching. Cependant Toulouse, Sénart et La Rochelle ont des ERA aux alentours de 3 qui font contraste avec une ERA de 2.09 pour Montpellier. On s’étonnera du 3.78 de Montigny qui a fait lancer beaucoup de lanceurs au delà de ses deux aces (Lopez et Mastre), diluant ainsi la moyenne. Ce qui dit en passant ne ressemble pas du tout aux statistiques du challenge de France, où Montigny écrasait toutes les autres équipes.
Les tops chiffres
24 : Nombre maximum de point marqué dans un match (Metz contre Nice)
18 : Nombre maximum de strikout dans un match (Montpellier contre Metz)
16 : Nombre de BB accordés à Montigny par le PUC sur un seul match
9 : Nombre de bases volées en un seul match (Savigny contre le PUC)
6×7 : Six matchs ont comptabilisé plus de 7 erreurs. Ce chiffre est important et démontre les faiblesses de défense dans les alignements. Si on regarde le total des erreurs, le classement est inversement proportionnel au classement des matchs gagnés. C’est un indicateur supplémentaire qui place Montpellier comme favori et qui met la Rochelle en ballotage serré avec Metz pour la relégation.
Ces chiffres démontrent l’écart de niveau entre les trois derniers du tableau et les sept autres équipes. Ils sont corroborés par le suivant :
17×10 : 17 matchs sont allés en 10ème manche, ce qui démontre le resserrement de niveau des équipes qui ont du mal à se départager.
Les statistiques individuelles
Notons tout d’abord que 16 joueurs affichent une moyenne supérieure à 300 et que seuls deux d’entre eux dépassent les 400, il s’agit de deux joueurs de Savigny : Léo Jiminian et Ivan Acuna. Ces moyennes sont calculées sur un total de 55 à 94 at bat. Sur 24 matches en saison, cela représente en moyenne 4 passages par match. Sur une moyenne supérieur à 2,5, voila les trois premiers :
Ivan Acuna est le performeur 2023, premier en average (407), premier en home run (4), premier en RBI, premier en double, premier en hits, en bases… Il est sans conteste le meilleur frappeur de cette saison régulière. (Ndlr : voir son portrait paru le 20/07/2023). Rappelons aussi qu’il a gagné le home run derby du All Stars 2023. Au global, on peut estimer que faire une saison en dessous de 250 de moyenne dans ce championnat français est une performance moyenne.
Côté lanceur, deux joueurs sont en dessous de 1, Werner Leal pour Rouen et Kevin Canelon pour Montpellier. Ce dernier affiche 9 victoires à savoir la moitié des matchs gagnés par Montpellier, son équipe. Il est l’homme à battre cette année en tant que pitcher. Toulouse compte un seul joueur dans 10 premiers en ERA, il s’agit de Nathan Laot. Sénart n’en a pas et Montigny en a un avec Yorfranck Lopez. Quatre lanceurs de Rouen sont dans ce top 10, ce qui nous explique l’incongruité abordée plus avant.
Ces statistiques évolueront encore un peu avant la fin de saison. A leur vue, Montpellier et Montigny devraient se retrouver en finale avec une forte tendance à ce que Montpellier soit favori. Côté play-downs, Rouen et Savigny devraient se mettre au chaud rapidement, La Rochelle devra baisser son taux d’erreurs pour sortir de sa saison contre Metz et les laisser se battre contre la relégation. Mais comme à chaque fois, le jeu des pronostics est souvent très difficile.
En effet, nous avions lancé un concours pour gagner une balle dédicacée par Keino Perez. Plus d’une trentaine de réponses, mais personne n’a trouvé les quatre équipes de play-offs dans le bon ordre. Nous remettons donc ce lot en jeu pour un nouveau concours : Donnez le nom du champion de France et le total de manches jouées lors des matchs de la finale. On vous en reparle dans les réseaux sociaux.