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Coupe des Confédérations

15 matches en 5 jours , 7 équipes, 6 pays. : Rouen accueille la Coupe des Confédérations. Une fête du baseball qui, on l’espère, se terminera en feu d’artifice pour les deux clubs français engagés.

Pendant que les grands clubs européens se disputent la Coupe d’Europe des Champions à Bonn, deux clubs français sont en lice jusqu’à dimanche pour gagner la Coupe des Confédérations, sorte de deuxième division européenne, et tenter de faire remonter la France parmi l’élite du continent. Les Huskies de Rouen (qui accueillent la compétition) et les Barracudas de Montpellier auront cette lourde tâche, face à une opposition plutôt solide, emmenée par les Belges d’Hoboken et les Espagnols de Tenerife. Vienne, Karlovac et Therwill semblent un peu en retrait, mais il faut toujours se méfier, à l’image de la défaite 0-2 subie par Montpellier contre Vienne il y a 6 ans, à Rouen, dans ce qui était alors la coupe CEB.

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Comment en est-on arrivé là ? L’an dernier Rouen, après avoir longtemps maintenu la France au plus haut niveau, et décroché au fil des années quelques victoires de prestige, est totalement passé à côté du sujet et a terminé bon dernier de la plus prestigieuse des coupes d’Europe. De son côté, Sénart, à domicile, s’est fait piéger au départage par Brno et a terminé 2è de la coupe des confédérations. Résultat, la France est absente du plus haut niveau européen, et ce qui est vrai pour les clubs l’est tout autant pour l’équipe nationale.

Rouen se retrouve dans une poule à trois équipes, avec Vienne et Hoboken. Minsk aurait dû compléter le plateau, mais la guerre en Ukraine a conduit à l’exclusion des clubs Russes et Bélarus, et la CEB n’a pas jugé bon de désigner une équipe de remplacement, ce qui est un peu dommage pour l’équilibre de la compétition. Pour les Rouennais, en revanche, c’est une bonne nouvelle. Une victoire contre Vienne jeudi soir leur ouvrirait probablement toutes grandes les portes de la demi-finale.

Les Métrostars de Vienne semblent le moins dangereux des concurrents. Ils sont à la peine dans leur championnat, notamment en raison d’un pitching qui affiche une ERA collective désolante supérieure à 6,40. Les Therwill Flyers sont habitués des matches européens. Ils restent sur trois titres consécutifs. On fera attention à l’attaque à Takanobu Oshima (.455, 2HR) et Sven Leeman et au monticule à l’Australien Christopher Horle (1,80 de ERA, 22K en 15 IP). Karlovac peut faire figure d’outsider avec un solide cœur d’alignement (Herrera, Gojkovic, Gales) et un starter, Antonio Horvatic, qui lancé 4,1 bonnes manches contre l’Italie au dernier championnat d’Europe. Les Croates ont un fort potentiel de résilience, eux qui étaient menés 0 victoire à 3 par Split en finale de leur championnat national l’an dernier, avant de remporter les 4 derniers matches.

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Des Marlins très complets

Hoboken sera un adversaire redoutable. Le champion de Belgique domine encore largement sa compétition nationale et possède dans ses rangs pas moins de 7 internationaux belges. Et on sait que les confrontations contre la Belgique n’ont jamais été de tout repos pour la France.
Les Marlins seront aussi un client à ne pas négliger. Ils sont largement en tête de leur poule de championnat avec une seule défaite et présentent un alignement de feu avec plusieurs frappeurs qui montrent beaucoup de régularité et de puissance (Encarnacion, Borges, Costales, Franco). Mais c’est peut-être leur bullpen qui est le plus impressionnant, avec quatre lanceurs très dominants, dont le redoutable nicaraguayen Ronald Merano et son ERA de 1,50, 46K en 30 IP.

Rouen mise sur son pitching

Comme souvent dans ce genre de compétition, le pitching sera déterminant. Tenerife est donc particulièrement solide, mais Rouen peut leur tenir la dragée haute à ce chapitre. Le challenge de France a en effet rassuré les Rouennais sur leur profondeur. Prioul et Moulin sont deux solides partants, le jeune Mercadier a démontré ses nerfs et son talent en finale, Moscato peut rendre des services, Lopez a dominé l’attaque de Sénart, et vient s’ajouter à tout cela un australien ayant fréquenté il n’y a pas si longtemps un calibre de jeu très élevé, Todd Van Steensel. A tous ces bras pour 4 matches à jouer, Rouen est très bien équipé. Et comme l’attaque des Huskies, emmenée par Dagneau, Brainville et Blondel, semble ne pas vouloir dérougir du 1er au 9è frappeur, on peut affirmer que les Huskies peuvent se poser en légitimes favoris.

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Barracudas en ordre de marche

A Montpellier, c’est le duo Canelon – Ozanich qui sera la tête de gondole. Mais la – jeune – relève des Barracudas (Antonac, Neyral, Pontiac) a un peu déçu pendant le Challenge alors qu’elle aura un rôle important à jouer. Reste aussi à savoir quel sera l’effectif présenté par coach Mayeur, notamment quels joueurs étrangers seront retenus pour rentrer dans les clous des règlements européens. Steve Anderson s’est réveillé pendant le challenge de France (5 en 10) mais .282 de moyenne en championnat est insuffisant. Il sera un joueur clé de la réussite de Montpellier, car Kovacs ne peut porter seul, malgré tout son talent, l’attaque de son équipe sur ses épaules.

Reste à espérer que les deux clubs français éviteront les embuches et ne se croiseront pas en demi-finale, ce qui assurerait une place au plus haut niveau au baseball français. Ce scénario idéal s’est déjà produit, en 2016, toujours à Rouen. Les Huskies l’avaient alors emporté 5-2, derrière un excellent Yoann Vaugelade qui avait pris le meilleur sur Will Musson. Rouen ne demanderait certainement pas mieux que les choses se répètent.

Il reste maintenant à espérer que la pluie ne vienne pas gâcher la fête, ce qui est tout sauf certain…

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Le calendrier

Mercredi 8 juin

10h : Hoboken – Vienne (A)
13h30 : Tenerife – Therwill (B)
17h : Montpellier – Karlovac (B)

Jeudi 9 juin

10h :Therwill – Karlovac (B)
13h30 : Montpellier – Tenerife (B)
17h : Vienne – Rouen (A)

Vendredi 10 juin

10h : Therwill – Montpellier (B)
13h30 : Karlovac – Tenerife (B)
17h : Rouen – Hoboken (A)

Samedi 11 juin

10h : 3è groupe A – 4è groupe B
13h30 : 1er groupe B – 2ème groupe A
17h : 1er groupe A – 2ème groupe B

Dimanche 12 juin

9h : 3ème groupe B – 3ème groupe A
12h30 : Match pour la 3è place
16h : Finale

Tous les matches se déroulent au terrain Pierre-Rolland, Stade Saint-Exupéry à Rouen.

Retransmission intégrale de la compétition sur la Huskies TV (YouTube).

François Colombier

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