L’équipe des Templiers de Sénart repart au combat avec un état d’esprit beaucoup plus raisonné en 2024. Jamais très loin des sommets, chaque saison marque toujours qu’à peu de chose près cela aurait pu tourner autrement. Rencontre avec le nouveau manager général de l’équipe : Julien Brelle-Andrade
BTVF : Côté nouveau règlement, comment vous positionnez-vous ?
D’abord on a anticipé les règlements qui allaient être obligatoires cette année. Notre école de formation nous permet d’avoir des U15 qui montent en D2 et des U18 qui montent en D1. Ce sont des joueurs que l’on habitue très tôt au haut niveau et qui ne craignent pas de se lancer en D2 et D1. D’ailleurs nos U15 ont performé l’année dernière. Il est juste dommage que l’on n’ait pas un championnat de U18 performant en ligue et en France. Donc on se retrouve avec une équipe dans la continuité avec un peu plus de JFL que l’année dernière.
BTVF : Quels sont les piliers de l’équipe de Division 1 ?
Felix Brown toujours présent, Hvrytishvili Heorhii, lanceur et joueur ukrainien. Ce sont des joueurs très présents, très bons frappeurs, qui ont une grosse expérience, capables d’encadrer les jeunes entrants. On a recruté en plus de ces 2 cadres qui faisaient déjà partie de l’équipe l’année dernière, 3 autres joueurs à des postes où on avait encore quelques besoins. On n’était pas complet donc on a un lanceur qui va venir renforcer notre bullpen, on va avoir un Utility player qui va venir renforcer l’infield et aussi capable de lancer et un catcheur japonais, Yodai Nakamura qui jouait dans le championnat allemand.
BTVF : Plutôt deux matchs dans le dimanche ou un par jour de weekend ?
A Sénart, on propose souvent les deux matchs, d’autant que l’on a un terrain éclairé qui permet de jouer en soirée le samedi. On a conscience qu’attirer du public le dimanche matin à 11h est compliqué. Si on veut développer notre sport, un match à 17h ou 19h le samedi et un autre à 14h 30 le dimanche, c’est parfait pour avoir le maximum de spectateurs. Bien sûr cela nécessite plus d’organisation pour les bénévoles et c’est plus chronophage pour les joueurs également. En Europe, on voit également des séries de trois matchs avec le vendredi soir en plus.
BTVF : Que pensez-vous de ce système à 8 équipes sans poule ?
C’est une bonne chose car c’est important que toutes les équipes se rencontrent parce qu’avec les poules on voit qu’il y a toujours des déséquilibres. Les poules sont constituées sur les résultats de l’année d’avant. Les équipes évoluent et on a vu par le passé certaines poules avec 3 équipes d’un niveau très élevé et malheureusement il y en avait une qui passait à la trappe alors qu’elle aurait mérité d’avoir sa place en play-offs donc là au moins avec une poule unique on est sûr que les 4 équipes qui accéderont aux play-offs seront vraiment les équipes qui le méritent. Bien sûr, cela rassemble le niveau et ça laisse moins de chance justement aux différentes équipes de se maintenir. C’est vrai que malheur à celui qui finira dernier et qui sera directement relégué en Division 2. Depuis 5 ans et tous les ans, il y a une grosse modification des règles de ce championnat. Ce serait bien qu’il se stabilise pour que les spectateurs et les joueurs puissent se projeter.
BTVF : Comment va se passer le coaching de l’équipe 1 cette année ?
Je suis nommé pour le poste de manager général, je vais m’occuper des organisations, des logistiques de déplacement, de la coordination générale. Je veux mettre les joueurs dans de bonnes conditions. Sur le terrain, j’ai fait monter Jamel Boutagra de la D2 à la D1. Il prend donc en charge le coaching de l’équipe et comme il connait bien les joueurs, ce sera une vraie facilité pour lui de mener cette équipe. C’est la bonne personne justement pour gérer un peu ce nouveau profil d’équipe avec le règlement des JFL.
BTVF : Des équipes vous font peur cette année ?
Rouen l’année dernière a dévissé sur l’année, ce qui n’étaient pas une chose habituelle. De notre côté, on n’est pas passé loin de jouer une finale et dans notre histoire c’est vrai qu’on a eu l’occasion de jouer plusieurs finales. On n’est vraiment pas passé loin, ça a été le cas déjà lors de notre première finale de l’histoire du club en 2007, personne ne nous attendait en finale et puis on se retrouvait à mener dans le 5e match de la finale face à Rouen. Pas de crainte particulière.
BTVF : Quels sont vos objectifs pour cette saison ?
Cette année comme le profil de l’équipe a changé, l’objectif est différent. Il est d’accéder aux playoffs, c’est ce qu’on a réussi à faire 18 fois sur les 19 dernières saisons donc ça reste notre objectif principal. Après on sait que Rouen va être performant cette année et fera partie du dernier carré. Il y a plein d’autres équipes qui ont l’habitude de jouer les playoffs qui seront aussi là en haut du tableau donc à nous justement de nous frayer un chemin. On verra si les recrutements qui sont annoncés sont à la hauteur des attentes. On va juste le savoir très vite puisque on commence justement notre première journée à Rouen. C’est un gros test.