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Seiji Ozawa

Le Japon et les USA, le baseball et la Musique. Ces paires font un beau mariage qui résume la vie d’un grand chef d’orchestre japonais au pays de la petit balle en cuir menée à la baguette.

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Avec Léonard Bernstein sur un terrain Japonais (1968)

Seiji Ozawa étudie la musique classique occidentale à l’Université de musique Tōhō Gakuen de Tokyo. Il y apprend la direction d’orchestre avec le chef d’orchestre Hideo Saito. Puis il part en Europe où il remporte le premier prix du Concours de Besançon en 1959, ce qui lui vaut d’être remarqué par Charles Münch qui l’invite à diriger l’Orchestre symphonique de Boston à Tanglewood, orchestre dont il deviendra le directeur musical durant près de trente ans, de 1973 à 2002. Toujours par attachement pour son pays d’origine, Seiji Ozawa fonde le Nouvel orchestre philharmonique du Japon, E pendant tout ce temps, il est un vrai fan de Baseball

«Pendant la guerre, le baseball était considéré comme le sport de l’ennemi», observe Seiji Ozawa. «Ce jour-là, (Nagasaki) j’ai ressenti combien les temps changeaient.» Redoutable métaphore: pour croire en l’avenir, jouer le jeu des vainqueurs – un jeu dont on n’a pas soi-même fixé les règles. L’arbitrage, 70 ans plus tard, demeure douloureux.

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En 2013
Pendant les World Series, l’un des artefacts les plus charmants du japon a été le « tournoi » entre l’Orchestre symphonique de Boston et l’Orchestre symphonique de Saint-Louis. Après quelques échanges de coups de gueule, les musiciens des deux groupes se sont lancés dans des versions en duel de « Anything You Can Do I Can Do Better » et « Take Me Out To The Ballgame » – avec quelques mesures de « Meet Me In St. Louis » et de « Sweet Caroline ». Le plus charmant, c’est le visage familier de l’ancien chef d’orchestre du BSO, Seiji Ozawa. Dans la vidéo de YouTube, il émerge de la foule des musiciens pour dire : « Allez-y ! ». Il dirige ensuite la partie de la bataille consacrée à Boston en portant un maillot de David Ortiz.

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C’est un beau rappel qu’Ozawa, qui a dirigé le BSO pendant 29 saisons, a toujours un rôle de directeur musical lauréat – ce qui est un peu comme avoir Pedro Martinez de retour dans l’abri en tant qu’entraîneur. L’affection mutuelle entre Ozawa et Boston rappelle l’une des plus belles histoires de cette saison des Red Sox : l’accueil réservé par la ville aux lanceurs Junichi Tazawa et Koji Uehara. Les récents billets de blog de Uehara en japonais, traduits pour Bob Hohler du Globe, montrent clairement son sens de l’humour et son dévouement à son travail. Des décennies avant la fièvre d’Uehara, Ozawa a effectué une transition similaire, passant du statut de star japonaise à celui d’icône bien-aimée de Boston. L’échange culturel se poursuit.

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Le chef d’orchestre Seiji Ozawa joue au baseball, le 15 mars 1978. (Photo by Kaku KURITA/Gamma-Rapho via Getty Images)

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