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Joris Bert

Son nom fait figure de pionnier dans la communauté baseball pour son parcours américain en tant que joueur de baseball. Il vit actuellement ses dernières années de pratique à haut niveau de baseball. Baseball TV France est allé à sa rencontre pour comprendre ses sentiments sur son actualité et celle du baseball en France.

BTVF : Qui êtes vous Joris Bert ?

Bonjour, Joris Bert, joueur des Huskies de Rouen depuis 2006, passionné de baseball, et papa d’un garçon de 12 ans.
Je vis et travaille dans l’agglomération rouennaise.

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BTVF : A 36 ans, vous avez côtoyé le haut niveau en France, en Europe et aux USA pendant presque 20 ans, comment qualifieriez vous votre carrière à ce jour ?

J’ai eu la chance et le privilège d’intégrer dès le plus jeune âge le pôle espoir de Rouen où j’ai passé 3 années sous l’encadrement de Sylvain Virey. Il m’a permis à l’époque de canaliser ma fougue et m’a donné toutes les bonnes valeurs humaines et sportives pour devenir une bonne personne et un bon joueur de baseball. J’ai ensuite passé 3 ans à l’INSEP et après l’obtention de mon bac je me suis envolé début 2007 vers le Texas en Junior College.

Après un spring training, j’ai eu la chance d’être repêché à la draft par les Los Angeles Dodgers, j’y ai passé 2 saisons et 3 spring training avant d’être remercié en 2009, année de mon retour en France. J’ai fait une coupure de 6 ans de 2014 à 2020 et depuis je prends toujours le même plaisir sur le terrain avec mes teammates.

Je dirai que comme beaucoup de joueur de baseball français, j’ai vécu de très belles années à haut niveau et cela m’a permis de beaucoup grandir et voyager.

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BTVF : L’année 2022 fût une consécration pour votre équipe de cœur, les Huskies de Rouen, comment l’avez-vous vécue ?

Cette année 2022 fût une année particulière pour nous, c’est certain avec le triplé championnat, challenge, coupe d’Europe B. Mais une consécration non car, sans prétention, depuis de nombreuses années, nous avons performé tant sur les terrains français que sur la scène européenne.
Il est certain que cette année 2022 restera mémorable et je souhaite à tout joueur de baseball de vivre cela un jour dans sa carrière.

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BTVF : De plus en plus de jeunes partent comme vous aux USA, deux époques différentes avec la votre ou vous étiez moins nombreux à partir, comment voyez vous l’évolution du niveau en France ?

Il est certain que le niveau chez les jeunes a fortement progressé, il y a beaucoup plus de structures, de compétitions affiliées au développement de nos jeunes talents et c’est une très bonne chose pour nous.
Les réseaux et les contacts à l’étranger sont également plus nombreux ce qui facilite grandement les départs de nos jeunes talents outre Atlantique et très souvent ils y performent et rendent le baseball français crédible. Je sais que maintenant de nombreux College veulent absolument un ou plusieurs français dans leur équipe.

Je pense donc que sur le développement un gros travail a été effectué mais pour le reste rien n’a changé depuis.
A leur retour des USA, de nombreux jeunes se retrouvent abandonnés ou mal accompagnés et se voient contraints de freiner ou même arrêter leur jeune carrière pour se construire un projet de vie en dehors de celui du baseball.
Le fait que notre sport soit amateur freine aussi beaucoup sur les possibilités de développement dans tous types de domaines.

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BTVF : Cette année, les Huskies traversent des turbulences, comment l’expliquez vous et comment comptez-vous résoudre ensemble vos difficultés?

C’est vrai que 2023 est une année compliquée pour nous, il y a certainement beaucoup de raisons diverses et variées pour lesquelles nous ne sommes plus aussi tranchants ou craints que les années précédentes et forcément que nos prestations ne nous ressemblent pas. Nous sommes les premiers affectés par notre niveau de jeu.

Mais nous ne sommes pas moins bons, au contraire, chaque joueur s’est entraîné dur cet hiver pour être meilleur qu’en 2022. Nous avons plus de mal à être performant en même temps et aux bons moments ce qui nous coûte de nombreux matchs.
La confiance et le moral sont toujours là, nous sommes capables d’être meilleurs, à nous de rester forts et soudés pour redresser la barre.

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BTVF : Que pouvons nous vous souhaitez ?

Une bonne fin de saison et un nouveau titre de champion de France même si ça ne fera plaisir qu’à nous, on prend.

Crédits photos : Rouen, Glenn Gervot, Dodgers, FFBS

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