Franck Lecarpentier

BTVF : Qui êtes-vous Franck Lecarpentier ?

F.L. : Licencié depuis 1996, j’ai un joli parcours dans les sports de battes, avec une passion pour le soft en tant que joueur et pour le baseball en tant qu’officiel/manager.
Je suis arbitre national, commissaire technique, ancien membre de pas mal de commissions fédérales, présent à la ligue depuis 1998 avec une petite interruption pour prendre un peu le temps de voir mon fils grandir.
Ces derniers temps, je suis plutôt le co-recruteur et le logisticien de la D1 de Montigny, tout en étant la Commission Fédérale Sportive et à la Commission Fédérale Jeunes

BTVF : Vous sortez de la présidence du Club des Cougars de Montigny, vous avez traversé la période Covid qui n’était certainement pas la plus facile, comment c’est passer votre présidence ?

F.L. : La présidence de Montigny est une chose passionnante avec malgré le développement, plein de projets que nous avons lancé avec mon équipe (second terrain, académie de baseball, rénovation de la buvette, ect…) et beaucoup de sollicitations (presse locale, mairie, agglo). C’est un vrai défi pour un passionné et ça a été réellement un honneur de pouvoir présider le club pendant ses 3 ans.
Simplement de mon côté, je devais remettre le côté professionnel au cœur de mes préoccupations et reprendre un peu de bande passante pour le faire, je reste donc dans le bureau pour aider Arnaud et son équipe, mais je ne fais plus autant de choses qu’avant.

BTVF : Vous êtes impliqué dans l’équipe de Division 1, comment avez-vous vécu la dernière saison ou l’équipe campe à la cinquième place, avec une demi finale en 2019 du challenge de France ?

F.L. : Nous ratons les playoffs pour 1 match et 1 point de trop pris à l’aller face à Savigny, nous avons rencontrés de nombreuses déconvenues pour faire venir nos renforts là où d’autres ont été plus chanceux que nous. Avec l’équipe au complet, nous ne perdons quasi aucun match. Il est assez rageant de ne pas rentrer dans le top 4 alors qu’on avait le groupe pour faire quelque chose mais c’est ce qui nous donne encore la rage d’aller plus loin.
Il y a un sacré challenge pour aller chercher Rouen et les sortir, il faut qu’on se donne les moyens de le faire car Savigny se renforce également.

BTVF : Le format de la division 1 change régulièrement d’année en année sur le nombre d’équipe engagées, sur les équipes en play off, en tant que membre de la commission sportive, avez une formule idéale en tête ?

F.L. : Pour avoir été en tête de la sportive pendant quelques années, la formule idéale n’existe pas, vous aurez toujours quelqu’un qui vous expliquera les choses selon son point de vue, ce qui reste normal.
Mon point de vue à moi, c’est que la D1 et la D2 doivent être des divisions compétitives.
Pour la D1, ça passe par une réduction du nombre de pensionnaires, le projet de passer à 12 était une bêtise et on a pu constater tout ce que j’avais annoncé à la réunion des clubs.
Pour la D2, ça passe par une réduction du nombre de pensionnaires et le fait d’arrêter de faire du « super-régional » car on ne prépare pas du tout les équipes pour la D1.
Je trouve les analyses faites, avant mon retour tout récent à la sportive assez pertinentes et justes, c’est pour cela que j’ai proposé mon aide dans la gestion.

BTVF : Au vu de votre expérience, que pensez vous qu’il faille faire pour que le baseball en France continue de se développer ?

F.L. : Il faut arrêter d’asphyxier financièrement les clubs, nous avons une des licences fédérales de sport collectif les plus chères de France.
Certains se sont targués d’avoir remis la fédération sur les rails en absorbant la dette, ils ont juste oublié que la dette, ce sont les clubs qui l’ont remboursé avec des augmentations drastiques des licences fédérales.
Pour vous donner une idée, quand Montigny achète son matériel, s’inscrit en championnat dans les diverses catégories et paye ses licences, on a dépensé environ 25000€ sans commencer à jouer…

Au-delà, il faut continuer à accompagner les clubs dans les projets réellement structurant autour du milieu scolaire car ces interventions aident à pérenniser des emplois, à démocratiser notre sport via le BB5 et donc par voie de conséquence à améliorer nos structurations de club et élargir notre base de licenciés.