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Douglas Ely Rodriguez

Voici un joueur de baseball comme on les aime. Performant, fidèle, discret et charismatique. Rodriguez frappe la balle depuis son plus jeune âge, avec cette passion innée que partagent beaucoup de ses compatriotes. Et de quelle manière ! Né le 13 janvier 1985 sur le continent sud-américain, le receveur revient sur ses expériences. En 22 saisons dans l’hexagone, Douglas présente la fiche suivante: 487 matchs joués, 1744 AB, 342 R, 645 H, 144 doubles, 35 triples, 23 HR. 360 RBI, 89 SB, .370 AVG, .426 OBP ! FLD% .960. Un joueur qui a marqué l’histoire du baseball français.

BTVF: Douglas, peux-tu nous raconter qui tu es et d’où tu viens ?

Douglas: j’ai 38 ans et j’évolue au sein de club du « Paris Université Club ». Je viens de Cua, chef-lieu de la municipalité d’Urdaneta dans l’état de Miranda, non loin de Caracas au nord du Venezuela.

BTVF: Comment as-tu connu le baseball, à quel âge as-tu commencé ?

Douglas :
Depuis que je suis doué de raison, le baseball a toujours fait partie de mon horizon, comme tout vénézuélien. C’est un sport majeur dans mon pays d’origine. On y joue dès la petite enfance dans la rue par exemple, avec un simple bâton et une boule de chiffon. On y est également initié au « baseball 5 » avec une balle de caoutchou. Mais c’est à l’âge de 14 ans que j’ai réellement joué en club. Ce club s’appelait « Servio Lasseres » et j’y ai joué étant adolescent.

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BTVF: Quelle est ton expérience en baseball dans ton pays d’origine ?

Douglas: Au Venezuela j’ai donc commencé à jouer dès mes 14 ans pour ma ville à Urdaneta, pendant quelques saisons. A 16 ans, j’ai eu la chance de pouvoir intégrer une academie de baseball managée par l’organisation des Twins du Minesota dans le Carabobo, un autre état du Vénézuéla, où j’ai tout donné pour avoir une opportunité de devenir joueur professionnel. C’est un moment clé dans ma vie où j’ai pour la première fois quitter le giron familial.

BTVF: Quand et comment es-tu arrivé au baseball en France ?

Douglas: Je suis arrivé en France en 2007 grâce à Kelly Villalta, un de mes compatriotes qui jouait à l’époque pour les Jimmer’s de Saint Lo en Normandie. C’est lui qui m’a mis en contact avec le PUC. Les parisiens m’ont immédiatement recruté. Depuis, je suis toujours resté en France.

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BTVF: Tu joues au PUC depuis 2007, comment as-tu vécu tes multiples saisons avec le club parisien ? Tes Meilleurs moments ?

Douglas: J’ai toujours eu de bonnes relations avec le club du PUC. Le président Olivier Dubaut m’a toujours considéré comme un membre de sa famille et je lui en suis très reconnaissant. Le PUC connaît en effet une période compliquée. Ce n’est pas historiquement parlant une période florissante pour le baseball pusciste et ce, malgré le nombre de titres que Paris a remportés. Je suis un vrai passionné, par le jeu en lui même et j’y ai vécu de très bon moments. Je peux revenir sur la saison 2014 où nous avons joué la finale face aux Templiers. L’année 2015 également lors de laquelle nous avons joué le coupe d'(]Europe à Paris et durant laquelle j’ai remporté le titre de meilleur frappeur français avec .435 de moyenne.

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BTVF: Tu as aussi joué de 2016 à 2017 avec les French Cubs et les Ducks raconte-nous ?

Douglas: en 2016 je suis allée du côté de Chartres pour les French Cubs car j’ai été sensible à leur vision du jeu, à la proposition qu’ils m’ont faite et à leur projet sportif. Finalement les choses ne se sont pas passées comme nous l’espérions et en 2107 j’ai rejoint les Ducks qui m’ont eux aussi fait une belle proposition.

BTVF: Tu as joué pour l’équipe de France, dis-nous en plus sur cette aventure.

Douglas: jouer pour l’équipe de France a été pour moi l’une de mes meilleures expériences en tant que joueur de baseball. Je me souviens encore de ce jour où Boris Rothermundt m’a proposé de rejoindre l’effectif pour disputer le tournoi préliminaire qualificatif de la « World Baseball Clasic ». Je n’arrivais pas à y croire. Je me suis alors revu dans la rue étant petit au Vénézuéla jouant avec mes copains… Jouer ce tournoi au Panama est une expérience unique que je n’oublirai jamais. J’y ai d’ailleurs été un acteur principal de la victoire de la France face à l’Espagne avec un 3 pour 4. Je me souviens de chaque manche, comme si c’était hier.

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Douglas: j’ai en tête 3 joueurs français que j’admire de part leur capacités:

Máxime Lefèvre, Frederic Hanvi et Florián Peyrichou. Pour moi, ce sont les meilleurs joueurs. Ils peuvent être aussi efficaces en défense qu’en attaque et ce, dans beaucoup de ligues professionnelles.

BTVF: aujourd’hui le PUC est en mauvaise posture. Tu es plutôt en fin de carrière, souhaites-tu gérer une autre saison avec un autre club ? As-tu d’autres projets ?

Douglas: comme beaucoup le savent déjà, je commence à être un peu « avancé en âge » pour le poste de catcher. J’éprouve quelques gênes au niveau des genoux. Les receveurs comprendront ! Une petite voix me dit que je ferais mieux de raccrocher les « spikes », une autre m’encourage à continuer ! Je vais terminer cette saison. Nous allons nous réunir avec le président du club et voir quels projets ils ont pour 2024. De là, je prendrai une décision. Soit rester au PUC, soit continuer ailleurs en tant que joueur ou coach.

Propos recueillis par Vincent Picard

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