Benjamin Witte

Portrait

BTVF : Qui êtes vous Benjamin Witte ?

B.W. : Je suis un journaliste et professeur dans une dans une école de communication. J’habite actuellement à Montpellier avec ma fille qui a presque 10 ans. J’ai grandi aux États-Unis mais j’ai déménagé en France il y a 11 ans après avoir passé une dizaine d’années au Chili.

BTVF : Votre métier de journaliste et votre culture américaine vous a fait vous intéresser au baseball français mais en anglais, racontez nous la genèse du Baseblog ?

B.W. : J’ai toujours aimé le baseball quand j’étais enfant et j’ai découvert par hasard il y a environ deux ans que le sport se pratique ici aussi. C’était un moment où je faisais plus d’enseignement que de journalisme, ce qui me manquait vraiment à l’époque.

J’ai décidé d’écrire ce que je pensais être juste un article sur les Barracudas de Montpellier, mais j’ai vite réalisé à quel point il serait amusant d’approfondir le sujet. L’idée du blog est venue quelques mois plus tard.

Au début, j’ai écrit pour ce que je pensais être un lectorat étranger, et donc tous les premiers articles ont été publiés en anglais. Mais au fil du temps, j’ai réalisé que la plupart de mes followers étaient les français, alors j’essaye de traduire des articles en français quand je le peux. Récemment, j’en ai même traduit un en espagnol.

BTVF : Aujourd’hui, vous écrivez sur tous sujets, comment trouvez vous les sujets et comment les abordez vous ?

B.W. : Beaucoup d’idées viennent du simple fait de suivre la Fédération et les différentes équipes sur les réseaux sociaux. Mais j’ai aussi fait l’effort de contacter différents joueurs, sachant que chacun a une belle histoire à raconter. Le vrai journalisme « hands-on » me manquait beaucoup, donc le plus gratifiant pour moi est de pouvoir m’asseoir avec la personne et de prendre des photos, d’avoir vraiment l’opportunité de les connaître.

BTVF : La crise sanitaire et le hors saison en baseball sont des temps faibles en terme d’actualité, comment appréhendez vous ces moments là ?

B.W. : C’est vrai qu’avec la pandémie, et la saison annulée l’an dernier, j’ai envisagé au moment d’arrêter le projet. Pendant les mois d’hiver qui ont précédé la saison 2020, j’ai vraiment essayé de trouver tous les sujets que je pouvais juste pour que la plate-forme soit prête pour la saison, et quand elle a été annulée, je me suis senti extrêmement déçu.

Mais ensuite j’ai décidé que non, je voulais continuer malgré tout. J’ai d’abord écrit quelques articles sur la pandémie et son impact sur les joueurs. J’ai aussi écrit un très long profil sur Ariel Soriano, qui a eu l’opportunité, à partir de juillet, de jouer en Italie. Et quand la French Summer League a commencé, j’ai décidé de repartir et de refaire du reportage. Je suis allé à Toulouse pour le Opening Day, et à Sénart pour le tournoi Final Four.

BTVF : La saison D1 est repartie, après trois journées de championnat, avez-vous une idée des favoris et osez vous faire un pronostic ?

B.W. : Bonne question. Sénart a évidemment une super équipe cette année, surtout en attaque. Cette formation sera un cauchemar pour tout lanceur adverse. Montpellier est une équipe intéressante cette année aussi. Côté lanceurs, ils ont une rotation avec Ozanich, Canelon et Cassanova qui est rare en D1. Le point d’interrogation est de savoir si ces gars peuvent rester en bonne santé et si leur line-up peut marquer suffisamment.

Savigny et La Rochelle ont aussi des équipes talentueuses. Je dirais que Sénart est probablement le favori en ce moment, mais il y a encore beaucoup de baseball à jouer.

BTVF : Que pouvons nous vous souhaiter ?

B.W. : Couvrir le baseball français et essayer de lui donner plus de visibilité est vraiment un « labor of love », comme on dit en anglais. Je dirais que la chose la plus importante est de garder la foi – de continuer à travailler dur sur votre plate-forme avec l’idée, comme on dit dans le film « Field of Dreams », que si vous le construisez, ils viendront.

Propos recueillis par D.C.