Du 15 au 20 août 2022 se déroulait les coupes d’Europe féminine de softball fastpitch.
Ces 4 coupes d’Europe avaient lieu dans 3 pays, réunissaient les 31 meilleures équipes européennes, réparties en fonction de leur classement dans leur pays et sur les compétitions précédentes.
La Premiere Cup, à Bollate en Italie, est la compétition avec le niveau le plus élevé. Il s’agit du groupe A avec les 8 champions nationaux de la saison dernières avec entre autre les italiennes, les hollandaises, les tchèques mais aussi notre équipe française les Comanches de Saint Raphael.
L’European Cup, groupe B de cette coupe, comptait 9 équipes qui se sont affrontées à Avigliana en Italie. Les 2 nations des 2 premières équipes de cette coupe seront en Premiere Cup l’année prochaine.
La Cup Winner Cup est la coupe des vainqueurs de coupe. Ce sont les seconds des championnats nationaux. Les 14 équipes ont été réparties en 2 groupe A et B en fonction de leur classement l’année dernière.
Cette coupe d’Europe B a été organisée par le club français d’Evry Courcouronnes, les Pharaons, victorieuses du challenge de France 2021.
Les Pharaonnes, sur leur terre ont gagné le titre en survolant la compétition. Elles sont championnes d’Europe ce qui permettra à l’équipe française qualifiée en 2022 d’être en groupe A en 2023.
Le format de la compétition était un simple round robin suivi de match de classement soit 7 matchs au total.
Quelques stats pour nos françaises : 7 matchs, 7 victoires, 33 manches jouées, 71 points marqués, 3 points encaissées, 153 at bat, 65 hits soit une moyenne de 0,425, côté pitching, 0,21 d’ERA, 57 strike out.
Même si nous sommes un sport de statistiques (que vous pouvez retrouver sur wbsceurope.org), c’est avant tout un aventure humaine et sportive et c’est grâce à cela qu’elles ont remporté la victoire.
Revenons plus précisément sur cette belle compétition avec Aurélie Bacelon.
BTVF : Peux tu nous dire en quelques mots qui es tu et quels sont tes rôles au sein du club ?
« Aurélie Bacelon, présidente de la section baseball softball des Pharaons d’Evry Courcouronnes. J’encadre aussi l’équipe féminine junior sénior »
BTVF : Organiser une coupe d’Europe à domicile est un gros projet, comment as-tu tout gérer de front ?
« Jusqu’à la veille de la compétition nous avons été un collectif important de bénévoles et membres du bureau pour tout mettre en œuvre. Très peu d’heure de sommeil pour moi sur les 3 dernières semaines et une grande volonté pour que tout soit en place à temps. Le dimanche a été la journée de passation avec les équipes de volontaires et tout c’est très bien passé. J’étais confiante pour tout le reste de la coupe. »
BTVF : Comment as-tu jonglé pendant la compétition avec tes différentes casquettes ?
« Yvan Couvidat, l’un des acteurs historiques du club, a pris le relais à partir de lundi pour gérer toute la logistique et l’organisation de la coupe. Cela m’a permis de me libérer et d’être avec l’équipe pour me concentrer sur le sportif. Du fait d’avoir une équipe de manager très complémentaire (Argenis Blanco head coach, Francl Allaux assistant coach, Elodie Delaunay préparatrice mentale, Yvan Couvidat coach technique, Gérald Torres kinésithérapeute et Manu Pauthe à la nutrition) et à l’écoute des uns et des autres, j’ai pu apporter mon savoir faire en tant que manager de l’équipe. Mon rôle de joueuse prenait toute sa place de 18h à 23h, en arrivant au terrain pour l’échauffement puis le match. Je switchais et tout fonctionnait à merveille. »
BTVF : Quels sont des émotions/sentiments une semaine après ?
*« Plaisir, fierté et fatigue. Ce projet de folie a permis de renforcer les liens entre les adhérents du club qui ont travaillé ensemble toute la semaine. Tout le monde avait le sourire et c’était génial. L’équipe remporte aussi son premier titre européen et chaque joueuse un bagage solide sur leur potentiel. Personnellement, d’entendre notre public et supporters clamer chacun de nos prénoms si fortement c’était génial. »
BTVF : Quelles ont été vos forces pour gagner tout vos matchs ?
« le collectif ! L’homogénéité de l’équipe, sur le plan sportif, toutes les joueuses ont eu un rôle important et chaque athlète à performé. Le travail fait en préparation avec les managers et les joueuses a permis de définir un cadre à respecter et souder le groupe, de reposer les athlètes sortant de 3 compétitions européennes et d’amener tout le monde à l’essentiel : prendre du plaisir, s’amuser à jouer au softball ensemble. »
BTVF : La finale est le match le plus serré, 2-0 contre l’équipe de Suisse, quelles ont été tes premières pensées quand l’arbitre à appeler le game over ?
« On y est ! on l’a fait ! c’est vrai ? tellement contente de mes joueuses, de ce collectif au sens large (sur et à côté du terrain). C’était très palpitant d’avoir un tel public (près de 400 personnes) sur le dernier match de la compétition, et de pouvoir proposer un match de finale qui s’est joué jusqu’au dernier retrait !
Tous les spectateurs étaient en haleine, pris par la pression du jeu. C’était une ambiance merveilleuse qui aura marqué les connaisseurs et les néophytes du softball ! »
Propos recueillis par Raina Hunter
Crédits Photos : Glenn Gervot