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Portland Mavericks “Part three”.

Portland, Oregon.1977. Bye bye Mavericks. Liberté, poésie, bière et “love of the game”…

1977 et dissolution. Lors de leur dernière et meilleure saison, les Mavericks ont joué pour 44 victoires-22 défaites. Ils ont le meilleur bilan de la ligue et remportent la division sud. Troisième titre de division en autant de saisons. Portland a attiré 125 300 spectateurs sur 33 dates à domicile en saison régulière (une moyenne de près de 3 800 par match), établissant un record pour la plus grande affluence en saison courte de l’histoire des ligues mineures. En simple A courte saison. Et en toute indépendance !

Portland a rencontré les Mariners de Bellingham, vainqueurs de la division nord à 42-26, dans la série de championnat à la fin du mois d’août. Un membre réputé des « Baby M’s » était le joueur de champ extérieur adolescent Dave Henderson. Le premier match a eu lieu à Bellingham et l’équipe locale a gagné 6-2 devant une foule dérisoire de 575 personnes au Civic field, alors que Bouton empoche une nouvelle défaite pour les Mavericks. La série continue à Portland, et 4 770 fans assistent à l’égalisation 10-1, forçant un troisième et dernier match au Civic stadium la nuit suivante, le mercredi 31 août. Le match décisif a attiré 7 805 partisans, mais les Mariners ont marqué tôt et ont gagné 4-2 pour assurer le titre de la ligue.

C’ était le dernier match de l’histoire des Mavericks de Portland.

Par la suite, la MLB reprend de l’intérêt pour Portland lorsque la Pacific Coast League s’agrandit pour la saison 1978, la ville retrouve le niveau AAA avec les Beavers.

Bing Russel réussira à revendre son « bébé » 206000 dollars (huit fois plus que la proposition initiale des acheteurs) après passage aux tribunaux. Combattant jusqu’au bout. Jim Bouton (1939-2019) retrouvera la MLB jusqu’en 1978 chez les Braves.

Contrairement aux « Mavs » très populaires, les Beavers de la PCL n’ont attiré que 96 395 spectateurs en 69 matchs à domicile, soit une moyenne de moins de 1 400 par match. En AAA pourtant…

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Héritage

Le succès des Mavs a contribué à inspirer la création de plusieurs équipes mineures indépendantes . En 1977, trois des six équipes de la ligue étaient indépendantes. L’année suivante voit quatre indépendants parmi les huit équipes. Le mouvement a culminé avec la création de plusieurs ligues mineures indépendantes à partir des années 1990. Il existe Un documentaire sur l’équipe, « The Battered Bastards of Baseball ». Il a été le premier à présenter The Portland Mavericks. Alors si le cœur vous en dit, si vous appréciez les bedaines, les moustaches et les uniformes des années 70, si vous voulez voir Bing Russel en colère projeter de la bière contre les murs n’hésitez pas ! Certains vétérans, les larmes aux yeux, vous expliqueront à quel point cette époque était traversée d’une vibration que seuls la jeunesse, la liberté, la volonté de combattre et l’amour du jeu peuvent générer. Du lanceur star, en passant par les spectateurs toutes générations confondues, jusqu’au « bat boy »… Il fallait un esprit particulier et combatif pour engendrer un projet si ambitieux, face aux vents contraires. Bing Russel étaient de ces gens qui créent, envers et contre tout. Indomptable, il a su regrouper une somme de talents très divers sur le terrain et autour de lui. Rien n’était de trop. Ni les insomnies, ni les cuites ou les coups de gueule monumentaux. Les Mavericks de Portland sont passés rapidement, une « line-drive » dans la constellation du baseball planétaire. Rendez-vous compte, il y a 50 ans ! Mais quelque part dans la galaxie lointaine du championnat A courte saison, ils ont marqué l’histoire.

Le baseball est éternel. Et pourquoi pas les Mavericks ?

Salut à tous sur tous les points du diamant !

Vincent Picard

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