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PARIS RANELAGH, communication et marketing

Après vous avoir présenté le Paris Ranelagh, Baseball TV France s’intéresse aux stratégies mises en œuvre par le club pour se faire une place dans la capitale et au-delà.

Communication et marketing, Bertrand Maire, son Président, répond à nos questions. Inspirant.

BTVF : Votre mission : fonder un club de baseball à paris en 2021, alors que ce sport n’est pas au programme des JO, obtenir un terrain, recruter des joueurs, séduire des partenaires et débuter un championnat. Vous avez un an ! Pouvez-vous nous parler en quelques mots du RANELAGH historique ?

En faisant des recherches à la BNF et en lisant l’excellent travail réalisé par Jean-Christophe Tiné sur son blog: “Histoire oubliée d’un sport méconnu” : ici
je me suis aperçu que le 16em arrondissement ou je vis depuis bientôt huit ans, est le lieu historique du baseball français. En 1913, Jacques Séraphin crée le premier club de baseball franco-américain à la fin de la première guerre mondiale. Ils mélangent français et américains et ensemble ils créeront une ligue indépendante franco-us : la « Paris Baseball League ». Une ligue dont le championnat se déroule à Boulogne, Colombes, Bagatelle et aussi sur le stade Elisabeth dans le 14em arrondissement de Paris. Cette ligue enthousiasme de nombreux spectateurs, on parle de plusieurs centaines de personnes présentes aux matchs. La “Paris Baseball League” est célébrée dans la presse internationale et le Times Paris de l’époque relate dans ses colonnes autant les exploits des ligues pros US et ceux de la “Paris Baseball League”.

J’ai trouvé cette histoire très inspirante en plein confinement, et je l’ai partagé avec mon ami Thierry Godbert, ex fondateur du club de Ville d’Avray et Président des Patriot’s de Paris, aujourd’hui Président fondateur de la Ligue Corse. Ensemble courant 2021 on a d’abord repris l’entraînement, puis commencé à réunir les anciens de l’ouest parisien ainsi que les Américains de Paris.

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BTVF : Pourquoi avoir voulu faire renaître ce club et ne pas en créer un nouveau ?

Notre démarche est sportive, patrimoniale et culturelle. Le baseball existe très peu médiatiquement en France et pour de nombreuses raisons. Pour moi le côté sportif n’est pas, en tout cas pour le moment, le meilleur angle qui permettrait au baseball d’émerger dans les médias. Notre contribution à l’essor de notre sport est de raconter une autre histoire, de densifier notre approche. Le Racing Club, les Etudiants américains de Paris, de nombreuses compagnies US installées en France et même la Police de Paris avaient leur équipe de baseball à l’époque ! C’était le sport qui montait et c’était à la fin de la première guerre, avec un symbole fort de l’amitié franco-américaine.

S’inscrire dans la filiation de ces hommes, ces pionniers français qui bien avant nous avaient compris la beauté et la force de ce sport, cela impliquait aussi de leur rendre hommage en faisant renaître le Ranelagh Paris baseball Club… 110 ans plus tard finalement le baseball est toujours en devenir, donc on est d’autant plus proches d’eux : il n’y a que le siècle qui nous sépare qui nous empêche de jouer ensemble ! Le PUC qui fête ses 100 ans dans la grande tradition d’un sport français centenaire est aussi une très belle histoire, et nous, nous sommes avec la renaissance du Ranelagh devenus immédiatement légitimes mais aussi parce que nous portons un vrai projet pour le 16em arrondissement qui doit servir au développement médiatique de notre sport.

Enfin pour le clin d’œil : le jour où je me suis aperçu que pas loin de chez moi, Porte Molitor à la sortie du Périph, se tenait discrètement le buste du journaliste Frantz Reichel, fondateur en 1924 de la Fédération française de Baseball et de Rugby, il n’y avait plus de débat : il fallait faire revivre le Ranelagh et que notre arrondissement contribue au baseball français d’une façon ou d’une autre.

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BTVF : L’affiliation à la FFBS s’est-elle rapidement imposée ?

Au départ nous pensions faire uniquement des tournois et des matchs, monter des sessions de coaching ouvertes à tous etc. La Mairie du 16 nous a soutenu et permis un accès au terrain d’entraînement de Rugby du stade Français qui se trouve au cœur de l’Hippodrome d’Auteuil. Clin d’œil de l’histoire, un Hippodrome d’Auteuil qui aurait pu être un site d’accueil du Baseball aux JO de Paris 2024. Fin de la Parenthèse. En tout cas, le lien entre Baseball et Rugby, outre que nous ayons le même “Père fondateur », est que le terrain de Rugby permet d’accueillir par sa surface des matchs de Baseball. Nous l’avons équipé de matériel amovible. De fil en aiguille alors que je me demandais si j’y allais, je fus encouragé par l’Adjoint au Maire en charge des Sports Ali Oubaali, lui-même athlète accompli et Champion du Monde de Boxe Thaï. Il m’a poussé à remonter sur le ring mais avec un seul gant si je puis dire ! Nous avons collégialement décidé de jouer le jeu à fond, de reprendre la compétition, nous affilier, et promouvoir le Baseball au service de tous, sans enjeu sportif particulier, si ce n’est celui d’être des ambassadeurs de notre sport.

Oui il faut aussi jouer le jeu de l’associatif et supporter tous ceux qui œuvrent pour notre sport avec souvent très peu de moyens. Très honnêtement, on va essayer de gérer le club en favorisant une vision proche de celle d’une entreprise. C’est le seul facteur d’accélération possible. Je ne dis pas qu‘on va y arriver, c’est très compliqué, nous sommes tous bénévoles, on a très peu de temps, mais il faut garder les paramètres d’une entreprise si on veut croître vite et bien. Et surtout il faut avoir une stratégie marketing sans cesse en mouvement. J’utilise le mot volontairement. Association ou pas il faut “marketer” notre sport comme un produit pour le promouvoir. Le sportif suivra sans problème si on sait ou on veut aller exactement.

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BTVF : Quel est le profil des joueurs ? (origines, âges, milieu social, professions…)

J’ai recontacté les joueurs de l’ouest parisien que je connaissais et qui avaient pratiqué à haut niveau dans les années 90. L’idée était de pouvoir s’entraîner en mode souple et agile souvent ensemble, même entre midi et deux, faire sauter un dej pour se retrouver au terrain et lancer la balle. Il ne fallait que des joueurs expérimentés qui partagent le même état d’esprit, maîtrisent la technique et les codes du baseball et soient immédiatement opérationnels. C’est vrai au début je l’avoue je faisais cela égoïstement, pour jouer avec des mecs qui ont connu le haut niveau et partagent un idéal. A plus de 40 ans passés si tu veux encore pratiquer et gagner des matchs, ne pas être ridicule et honorer notre sport, il faut monter une équipe un peu commando et y aller tout de suite, on a pas de temps à perdre.

Il y a des anciens internationaux du siècle dernier comme Antonin Teyssier, lanceur gaucher du BCF et de l’équipe de France formé par les légendes Jacques et Eric Tuffreaud… des Français qui ont habité à New York, bossent dans la finance et ont tous joué dans la “Wood Bat League” de Central Park comme Christophe Leclercq ou Damien Kasperski. Des joueurs des Patriots que j’avais coaché il y a longtemps et qui m’ont rejoint, comme Hugues Ahnes, Stephen Saint Guirons ou Jean Baptiste Precetti… Des joueurs avec qui je suis ami depuis longtemps comme Francisco Arriagada, mexicain, short stop du PUC qui m’a fait confiance… et aussi d’autres étrangers… 9 nationalités du Baseball, qui bossent en entreprise, à l’OCDE, l’UNESCO, dans des bars… Au début on était sur le concept d’amitié franco-américaine, ce qui ne veut pas dire pro-américain, mais ami, c’est bien mieux : on peut tout se dire et avancer ensemble ! En réalité nous avons finalement réuni toutes les nationalités qui pratiquent le baseball.
Américains, australiens, coréens, japonais, vénézuéliens, hollandais, et même Joline, une joueuse internationale de l’équipe nationale Taiwanaise qui nous rejoint épisodiquement. On a une équipe Sino-coréenne comme “sparing partner” qui vient de temps en temps essayer de nous remettre les pendules à l’heure le samedi matin ! Et je ne désespère pas de jouer contre les Dominicains de Paris, qui préfèrent leur championnat de Softball a Bagatelle, mais sont tous de très, très, bons joueurs de baseball !

Enfin ce qui me fait très plaisir c’est que Christian Blacher, qui fut celui qui m’a le plus transmis au Baseball et dont je fus aussi le Pitching coach en équipe de France jeunes, nous ait rejoint. C’est notre Président d’Honneur et il officie quand il le souhaite comme coach de troisième base. Je finirai en citant Alain Belissa, notre doyen : 83 ans, Président des anciens combattants du 16em, qui a commencé” comme beaucoup, le baseball en Tunisie, et qui a lancé pour Fontainebleau et Saint Germain à la fin des années soixante. Incroyable.

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BTVF : Où vous entrainez-vous, de quelles structures disposez-vous ? Est-ce que ça va évoluer ?

Je l’ai déjà un peu évoqué, nous sommes basés dans l’Hippodrome d’Auteuil, aujourd’hui on recommence à zéro comme des débutants. On joue au plus bas niveau en départemental, j’avais demandé une dérogation pour aller en régional mais ce n’a pas été possible. Finalement ce n’est pas plus mal, on a le temps de se structurer même si on survole un peu sportivement pour le moment. Mais le championnat n’est pas fini.
Je suis un peu surpris de tout ce qu’on demande finalement à un club qui démarre, ça n’arrête jamais. Nous tout ce qu’on voulait c’est jouer au baseball et là on a autant de boulot que si on remontait la Paris Baseball League de 1920.

L’enjeu est forcément le terrain. L’est de Paris, Pershing et Mortemart sont très engorgés. Il faut un terrain dans l’ouest, et c’est d’autant plus stratégique si jamais la MLB arrive en 2025 au Stade de France. J’ai passé un mois en MLB en 1994, un stage de Coach joueur avec les Braves d’Atlanta et j’ai très bien compris que la MLB c’est une machine de guerre sportive. C’est l’entreprise de baseball ultime et il faut bien que chacun comprenne qui si la MLB arrive à Paris, au Stade de France, cela représente un investissement colossal en aménagement temporaire du terrain autant qu’en frais d’équipes. Si ça se fait, ce sera diffusé, médiatisé, et les téléphones des clubs vont chauffer après les matchs. Il va falloir être prêt derrière. Nous sommes pour la MLB un des derniers pays d’Europe à conquérir. MLB est partout depuis longtemps sauf en France. Les Minor Leagues sont pleines de joueurs européens en devenir mais très peu ou quasiment aucun français. Il faut des terrains de jeu pour progresser. Et notre objectif avec le Comité directeur du club, Christophe leclercq, Antonin Teyssier et Vincent Danna, c’est de travailler pour que la plaine Bagatelle, ce poumon vert de l’ouest parisien qui fut le premier terrain de jeu des baseballeurs parisiens il y a plus de cent ans, redevienne un espace dédié au baseball. Mais pas que !

Nous rencontrons tous les élus de l’ouest parisiens et bientôt la Mairie de Paris pour avancer sur un concept de “Central Park” à la française, sur la plaine Bagatelle. Avec en tête de pont, un premier terrain de baseball éco-responsable installé sur ce site classé mais aussi en provoquant un mouvement qui peut inclure nos amis du Rugby, d’autres sports, mais aussi la culture, la musique, la jeunesse etc… et permettre à ce site d’exister enfin comme il le mérite.

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BTVF : L’uniforme orange s’est rapidement fait remarquer dans le petit monde du baseball français, est-ce qu’il était important de travailler sur l’identité du club ?

Oui c’est essentiel. Le créateur André Courrèges, grand fan de sports, disait que les joueurs de Baseball et de Polos sont les plus élégants. C’est un atout. Utilisons-le sans concession.

En face de nous il y a de nombreuses associations sportives, le 16em est un arrondissement très sportif… PSG, Roland Garros, Stade Français, Racing Club … Il y a du lourd depuis longtemps et des codes couleurs bien implantés comme le bleu marine pour le PSG ou le Rose pour le Stade Français. On a donc été sur une couleur visible, présente dans les codes du baseball professionnel et aussi différenciante par rapport aux autres clubs de baseball parisien. Orange et navy ça marche bien ensemble, on peut les mélanger facilement et créer toutes sortes de combinaisons flashy ou élégantes.

BTVF : Comment ont été décidées les couleurs et le dessin du nom du club ?

Il y a des anciens du BCF de l’époque chez nous, donc l’orange a vite été retenu ! Le BCF Paris actuel, l’utilise aussi en softball et c’est très élégant.

Le nom, lui est historique. Hugues Ahnes, notre lanceur et receveur, qui est artiste et commissaire d’exposition dans la vraie vie, nous a refait un beau logo vintage auquel on a rajouté cette dimension de Paris Baseball qui marche bien pour l’image internationale. Quand nos joueurs américains retournent en vacances chez eux, ils offrent toujours des t-shirts “Ranelagh Paris Baseball” et ça plaît !

Cette identité (référence historique) est-elle un gage de crédibilité (notamment auprès des partenaires, élus…) ?

C’est fondamental. Le patrimoine du baseball français est un trésor d’informations qui nous permet de convaincre avec d’autres arguments que le sportif. Il y en a plein les fonds de la BNF ou de l’INA du Baseball. Si nous avons la chance d’avoir dans l’équipe François Mays, Commentateur des matchs en français sur BeIN Sports, on constate qu’à part ce média qui parle et diffuse du baseball ? Nous ne savions même pas que France TV diffusait sur le web les matchs de baseball des JO de Tokyo… mais sans commentaires ! Et j’ai l’impression que personne ne le savait en France alors qu’on aurait pu tous aller commenter des matchs et faire exister notre sport.

Pour des raisons complexes le baseball français n’est toujours pas parvenu à convaincre les médias de la pertinence de notre sport. Ça m’intéresse plus d’entendre “Y’a du baseball en France ? ” Alors surprendre les journalistes en leur racontant autre chose sur notre sport, revenir sur le patrimoine, un ancrage dans un historique centenaire, une culture d’origine européenne etc… Ça nous aide, ça nous légitime et nous stabilise un peu. Mais c’est ce que vous faites avec Didier Cannioux pour la médiatisation des stades et des rencontres via votre appli, qui est la seule et unique chose à faire : investir en nous, reprendre notre destin en mains et s’affirmer comme producteurs de nos propres contenus. C’est à nouveau une logique d’entreprise qui pense marketing et communication.

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BTVF : Le Ranelagh a investi les réseaux sociaux et il est très actif. Quel est l’objectif ?
Vous n’oubliez pas de remercier les personnes qui vous aides (élus locaux par exemple).
Est-il important d’entretenir des réseaux ?
Avez-vous l’impression qu’il difficile d’être écouté lorsqu’on pratique un sport confidentiel, notamment en région parisienne ?

L’idée est de tester une méthode nouvelle au service du Baseball, faire du storytelling comme on dit en com, emmener l’audience dans une histoire autre qui peut intéresser le plus grand nombre et surtout toucher des gens qui ne s’intéressent pas d’emblée au baseball. Il y a pas mal de clubs qui lancent des trucs sympas… Nous faire connaître nous dans le monde du Baseball est secondaire, c’est notre microcosme, l’urgence pour le Baseball en général est d’exister ailleurs. Le Baseball est connecté à la musique et à la mode en particulier, il faut l’exploiter, aller sur ces terrains grand public plus larges pour revenir vers le sport si on veut influencer, toucher des non pratiquants, provoquer quelque chose de plus et implanter notre sport.

Saviez-vous par exemple que Jimmy Alfonso, ex international junior et connu sous le nom de scène de “Naughty J”, est le Dj historique de NTM, et il tourne en ce moment avec Joey Star. Ça c’est cool, ça ouvre sur autre chose, ça incarne notre sport autrement.
Il y’en a plein des talents variés, visibles ou invisibles, mais qui viennent du Baseball.

BTVF : Faut-il être inventif pour se faire une place dans le paysage sportif ?
Avez-vous des personnes ressources (bénévoles, joueurs…) qui sont plus particulièrement en charge de l’image et de la communication du club ? La communication du Ranelagh a-t-elle pour objectif de parler du club ou de promouvoir aussi le baseball en général ?

Sur la com c’est mon métier d’origine et je m’en sers mais je suis soutenu par Vincent Danna qui outre toutes ses contributions nombreuses au club, est aussi et entre guillemets, un attaché de presse improvisé hors pair. C’est du temps, il faut écrire un communiqué de presse avec ce qu’on appelle un angle fort pour intéresser les journalistes. Nous on a choisi le patrimoine et le lifestyle… Petit à petit les volontaires au sein de l’équipe arrivent, apportent leur pierre à l’édifice et ça va faire du bien pour avancer !

BTVF : Vous avez fait l’objet d’un reportage télévisé (France 3). Pouvez-vous nous raconter les coulisses de ce projet ? Qui a contacté qui ?
Lors du tournage, y avait-il des messages que vous vouliez absolument faire passer ? Ou au contraire des sujets qu’il fallait éviter ?

C’était une chance d’avoir eu France TV, mais à nouveau c’est parce que le moment était modestement historique : retour du Ranelagh en compétition 110 ans plus tard ! On a écrit à une base de 2000 journalistes environ. Fait des relances etc … Donc ce retour était très encourageant. Un reportage comme ça implique de longues prises de vues, il ne faut pas hésiter à parler beaucoup c’est largement coupé.

BTVF : La Ranelagh commence sa deuxième vie en championnat départemental. Quelles sont vos ambitions à plus long terme ?

Le gros projet c’est de permettre au Baseball d’exister à l’occasion des JO Paris 2024 et “malgré tout”!

La machine JO n’a pas d’état d’âme et c’était sans doute écrit comme on dit qu’il n’y ait pas de Baseball à Paris et ce malgré toute la ténacité de nos élus fédéraux. Oui au début on est déçu, mais entre temps, je me suis aperçu que le Ranelagh fut le premier club au monde à faire la première démo de baseball aux JO et à l’occasion de Paris 1924 contre un All Star US ! Incroyable !

Quelle aubaine que ce patrimoine sportif ! Alors maintenant racontons cela à la presse tous ensemble et refaisons sous l’égide de l’Ambassade US la démonstration originelle 100 ans plus tard !

Vous ne vouliez pas de baseball aux JO ? Alors on sera là autrement ! C’est à cela que sert l’approche historique et patrimoine : rétablir un peu d’équilibre quand on le peut.

BTVF : Le fait de vous faire connaître est-il un préalable à la recherche de résultats sportifs ou les deux sont-ils indépendants ?

Les deux sont interdépendants, il faut faire rêver avec des réussites sportives ou une histoire sportive réussie. La performance sportive ça compte. C’est notre objectif collectif de joueur, le moteur de ce qu’on fait avec le Ranelagh.

Le fait d’être des anciens qui se remettent en question ou en danger contre des jeunes etc. ça compte. On se fait connaître ainsi et ça contribue à notre essor.

BTVF : Quel regard portez-vous sur la communication des autres clubs de baseball, des ligues, de la fédération ?

Collectivement on n’a pas de communication globale, c’est le problème. Ce n’est pas ce que nous les clubs faisons individuellement, qui peut porter un message structurant pour tous. Il faudrait mettre en place une stratégie progressive et l’animer avec des messages forts, réguliers etc… Mais il faut bien entendu des moyens, ou au moins une ressource pour le faire et ce n’est pas évident pour les instances françaises qui sont noyées dans les problématiques opérationnelles. A nouveau et sans vous jeter de fleurs, vous êtes devenus très objectivement, le canal de diffusion d’info français. Il en fallait un absolument.

BTVF : Songez-vous à développer votre communication à l’aide d’autres outils ? (site marchand, vente d’articles / textiles aux couleurs du club, campagnes d’affichage à certaines occasions…)

On va lancer une boutique merchandising c’est en cours. Le baseball c’est aussi du lifestyle : casquettes, teddy, rap, rock, traditions, etc … C’est un peu comme les surfeurs ou les skateurs on est une communauté avec nos codes liés au sport. Enfin comme on ne va pas gagner la D1 dans les années à venir 😉 on est au service du Baseball et on lui redonne aussi ce qu’il nous a offert. On fait tout pour en faire parler ! Pour le match exhibition l’an dernier contre le PUC fin septembre, on a communiqué sur les réseaux sociaux et dans la presse, mais surtout on a été à la sortie du métro à Auteuil et on a distribué des flyers en uniforme… Comme le font les politiques : on a discuté avec les gens, on s’est incrusté dans la vie de la cité ! Et résultat : on a eu 250 personnes au match ce qui est pas mal pour une première !

Thomas Houlez

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