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Owen Ozanich

Portrait du joueur franço-américain le plus emblématique de ces dix dernières années. Il raccroche le gant à 33 ans et affiche des statistiques impressionnantes comme lanceur qui feront certainement date dans le futur « Hall of Fame » à la française. Il se confie pour Baseball TV France :

BTVF : Peux tu nous présenter le Owen avant d’arriver en France ?

O.O : J’étais joueur depuis l’âge de 5 ans aux États-Unis j’ai joué dans la Little League jusqu’à la fin de l’université dans l’état du Vermont dans le nord-est. J’étais plus un arrêt court que lanceur, c’est seulement lors de ma dernière année de lycée où j’ai vraiment commencé à lancer. Cette année c’est très bien passé, on était champion de l’état du Vermont et par la suite j’ai été repéré par l’université du Vermont qui était en NCAA en division une et c’est là-bas que j’ai continué avant d’arriver en France.

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BTVF : 2011, Rouen vient te chercher aux USA pour jouer au plus niveau en France, comment te souviens-tu de cette période ?

O.O : Je me souviens que j’ai été contacté par Boris Rothermundt et Xavier Rolland. En fait l’équipe de France via la Fédération souhaitait que j’arrive en 2010 pour les championnats d’Europe et à l’époque je ne pouvais pas me libérer donc finalement c’est qu’en 2011 que j’arrive à Rouen juste avant la Coupe d’Europe des Clubs. Lors du premier start avec les Huskies, on gagne le match 1/0 contre Tenerife et après on gagne le Challenge de France et aussi la finale contre Montpellier. C’était une belle entrée en matière pour moi.

BTVF : Puis tu enchaines les victoires avec le club, puis les premières sélections en EDF, Comment évalues tu ton niveau de jeu personnel par rapport à celui du baseball français à ce moment là ?

O.O : Pour ma première année en France, je voyais que j’avais une place en France en club de Rouen et en équipe de France. C’est vraiment cet hiver là quand je suis parti en Australie et que j’ai accédé au plus haut niveau du baseball australien que je me suis vraiment senti confiant pour le retour en France. C’est là que j’ai décidé que je voulais continuer à jouer au baseball pendant un moment et que le baseball ça pourrait être quelque chose de bien dans ma vie. Cela pouvait me rapporter beaucoup de bons plaisirs, de bon moment et de succès aussi

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BTVF : Douze ans au plus haut niveau Européen, comment as-tu vu évoluer le baseball en France et quels sont pour toi les plus grandes réussites de son évolution ?

O.O : C’est 8 saisons à Rouen 2 à Parmes et 2 à Montpellier. Je pense que le baseball en France ne cesse d’évoluer les lanceurs sont de plus en plus dominants, le niveau du joueur français a vraiment monté il y a de plus en plus de bons potentiels qui grandissent en France et surtout les étrangers sont de plus en plus forts. Avant c’était des joueurs nord-américains qui venaient de l’université maintenant les joueurs étrangers sont plutôt des ex pros souvent d’Amérique latine qui ont un très bon niveau

BTVF : Le lancer est ta spécialité, c’est un sujet que les français aimant le baseball abordent souvent comme une faiblesse, comment as-tu vu évoluer ta carrière de lanceur, et que penses tu qu’il faudrait faire pour faire progresser les lanceurs français ?

O.O : Je ne vois plus le poste de lanceur comme une faiblesse en France, je trouve que c’est devenu même une force. En regardant les scores récents en équipe de France, que ça soit à Tenerife ou en Bulgarie les lanceurs font du très bon travail. Je pense que maintenant les lanceurs en France sont en train d’adapter les mêmes techniques d’entraînement qui existent depuis peut-être une dizaine d’années aux États-Unis. C’est à dire les programmes de lancers balle lestées et cetera. Ce retard de manière de s’entraîner a expliqué pourquoi pendant un moment on voyait les lanceurs comme le point faible mais maintenant comme on s’entraine pareil que les autres, on lance plus fort et finalement on fait des bons résultats aussi.

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BTVF : Lors de ton passage en Italie, il t’arrive une blessure rare mais forte en baseball, tu traverses les chemins gris de la convalescence, comment sportif de haut niveau on appréhende ces moments là ?

O.O : Lors de ma blessure, c’était vraiment très difficile mentalement comme physiquement au moins pour un moment. Puis, je me suis dit que tout se passe pour une raison c’est que si cette belle opportunité est terminée plus tôt que je voulais, c’était parce qu’il y avait quelque chose d’autre. Du coup une autre porte s’est ouverte ici à Montpellier et je suis content de mes 2 ans à Parme mais aussi d’avoir eu cette opportunité ici à Montpellier. Peut-être que si je m’étais jamais blessé, je ne serais pas venu ici au pôle espoir à côté de Jean-Michel Mayeur. Finalement ce n’est peut-être pas une mauvaise chose

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BTVF : A 33 ans, après avoir validé que la formation serait ton avenir, tu raccroches le maillot de la division 1 à la fin de saison, c’est une décision que chaque sportif de haut niveau doit prendre un jour, comment à tu préparé ton départ ?

O.O : Par rapport au coaching et la formation, je pense en fait que je prépare ce départ depuis toujours. C’est l’expérience dans le baseball comme joueur qui m’a préparée pour être entraîneur coach et pitching coach. Cela fait déjà presque 10 ans que je travaille comme entraîneur déjà à l’académie de Normandie à côté de Keno Perez et maintenant ici pour le pole espoir de Montpellier à côté de Jean-Michel Mayeur. Donc finalement ça fait un moment que je prépare ce jour

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BTVF : Il reste encore des aventures avec l’équipe de France avant la fin de cette année, seras tu disponible ou au contraire souhaites tu maintenant être du coté uniquement de la formation et du coaching ?

O.O : Pour l’équipe de France en septembre, je serai disponible je souhaite que ça : de terminer dans un tournoi comme la World Baseball Classic et d’aider la France à gagner, ensuite viendra uniquement le temps du coaching

BTVF : Verrons nous un jour un Ozanich, coach d’une équipe de D1 en France ou en Europe, est ce aussi un route que tu souhaites prendre ?

O.O : Pour l’instant je suis content au Pole Espoir comme Pitching Coach et peut-être avec les Barracudas aussi également comme pitching coach. C’est mon projet, je préfère me concentrer sur le pitching pour l’instant. Peut-être un jour être devenir coach d’une équipe de Division 1, mais pour l’instant je suis content à côté de Jean Michel Mayeur à côté de d’olivier brossier et Guillaume Felices qui font déjà un très bon travail

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BTVF : Que pouvons nous te souhaiter ?

O.O : On peut espérer une qualification pour la France pour World Baseball Classic pour une belle dernière sortie

Propos recueillis par Didier CANNIOUX

Crédits photos : Glenn Gervot, Armand Lenoir, Huskies et divers

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