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Nathalie Miclette

BTVF : Qui êtes vous Nathalie Miclette ?

N.M : J’en suis à ma neuvième saison à titre de photographe de la ligue de baseball majeur
du Québec. Outre ma passion du baseball, je suis également écrivaine.

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BTVF : Comment le baseball vous a attrapé?

N.M : C’est mon mari des 23 dernières années qui m’a initié à ce sport. Notre tout premier film
au cinéma était un film de baseball et notre lune de miel s’est déroulée dans des stades du
baseball affilié de la MLB dans six états américains différents. C’est aussi au cours de cette
période que j’ai débuté la photographie de baseball.

Chez-moi, le baseball ça se passe à longueur d’année. Lorsque la neige recouvre le sol et que
le froid intense nous fait claquer les dents, moi je prépare la saison suivante avec des idées
de photos-reportages qui feront connaître davantage la ligue et ses joueurs.

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BTVF : Vous passez beaucoup de temps avec votre appareil photo autour des terrains
de baseball, racontez nous cette passion, ses joies et difficultés ?

N.M : Il n’y a rien de plus agréable pour moi que de me présenter sur les terrains au moins
une heure avant le début de la partie. Pour assister à l’entraînement, discuter avec les joueurs,
mais aussi pour voir les stades s’animer avec l’arrivée des partisans et de la fébrilité qui
s’installe. J’aime aussi la diversité multiculturelle au sein de la ligue pour les différentes
intensités que cela apporte au jeu.

Du point de vue photographique, comparativement à d’autres types de photographie où tu dois
placer le sujet, au baseball tout est naturel. Il n’y a aucune mise en scène et tout peut changer
à tout moment. Être en mesure de bien anticiper les jeux d’action est essentiel.
Le côté négatif de ce travail est sans contredis les nombreuses heures dédiées au traitement
des photos, mais il s’agit d’une étape nécessaire pour rendre un produit de qualité qui sera
beau à l’œil tout en s’assurant que les joueurs seront à leur avantage. Vider le contenu de ma
carte mémoire sur les réseaux sociaux sans en vérifier le contenu ne fait pas partie de mon
mode opératoire.

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BTVF : De l’objectif à la plume, il n’y a pas qu’un pas, comment a démarré et s’est
déroulé l’aventure de l’écriture de ces deux romans d’affilés : « Double jeu » et « Points
mérités » ?

N.M : Au fil des saisons, j’ai vécu ou entendu beaucoup d’anecdotes sur les différents terrains
de la ligue. Avec tout ce bagage, le travail de recherche ne s’est pas avéré difficile. Je n’ai pas
eu non plus à inventer la rivalité entre lanceurs.
Après avoir créé mes trois personnages principaux, les chapitres se sont enchaînés les uns à
la suite des autres comme les scènes d’un film que je repassais sans cesse dans ma tête, puis
que je couchais sur papier.

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BTVF : Vos personnages sont emprunts de culture baseball sur le terrain, comment
vous actrice du bord du terrain avez-vous réussi à comprendre et retranscrire leurs
pensées ?

N.M : Mon lien d’appartenance avec les joueurs des différentes équipes est très fort. Qu’il
s’agisse des victoires, des déceptions ou des défaites, je suis en mesure de bien ressentir les
émotions qui les habite.
Pour le côté plus technique et physique des deux rivaux, j’ai pu compter sur la collaboration
de plusieurs lanceurs que j’admire en tant qu’athlète, mais surtout en tant qu’être humain.

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BTVF : Le lanceur fait plus que mettre la balle en jeu selon vous, pourquoi avez-vous
choisi ce poste plutôt qu’un autre comme personnages principaux ?

N.M : Chaque joueur a son importance, mais pour le lanceur en particulier, c’est la position
névralgique de toutes les émotions. Je vois le lanceur comme un rassembleur et je n’éprouve
que de l’admiration pour ces hommes qui vivent avec la pression énorme de donner un sens
au match et qui ne sont toujours qu’à quelques lancers de changer l’issue de la partie.

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BTVF ; Que pouvons nous vous souhaitez ?

N.M : D’agrandir ma famille de baseball pour de nombreuses années encore et un troisième
volet à cette série de romans à saveur sportive.

Propos recueilli par Didier Cannioux

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