Jeune formé localement (JFL)

Le sujet va devenir le marronnier de l’hiver pour la Fédération de Baseball. Il l’a été sur d’autres fédérations depuis longtemps. Revenons ensemble sur ce sujet pour lancer le débat dès les phases finales de Division 1 et 2

Tout d’abord retenons l’objectif principal des réglementations de JFL : renforcer la formation des jeunes joueurs, notamment en leur garantissant plus de temps de jeu effectif. Ce qui a contrario est un moyen de limiter la présence de joueurs étrangers sur les rooster et sur le terrain.

Le football a commencé dès les années 2005, le basket a suivi en 2010, le hockey sur glace en 2019. Chacune en fonction de ses spécificités ont réglementé sur l’âge, sur le nombre d’année de licence, sur le nombre de joueurs sur le listing de l’équipe, sur la présence sur le terrain au même moment.

La définition d’un JFL doit être aussi précise que celle d’un joueur étranger. Et l’on sait que pour ces derniers de nombreuses exceptions sont de fait sur ce statut : étrangers : européen ou non, accord Cotonou…

Le DTN de la Fédération nous l’a rappelé récemment, la FFBS doit réussir, en accord avec les clubs, la mise en place d’une réglementation spécifique à nos sports. Cela va-t-il englober les trois disciplines : baseball, softball et Baseball5 ? Cela va-t-il concerner les deux divisions 1 et 2 ? Le masculin comme le féminin ? Cela n’est pas encore décidé.

Quels sont les prémisses pour l’instant :

En 2024, la FFBS devrait imposer un nombre minimal de JFL sur le terrain et des règles concernant les lanceurs.
(JFL = au moins 4 années de licences FFBS avant la fin de la catégorie 18U)

Baseball TV France s’est amusé à calculer la part de jeu des « JFL » durant la saison régulière 2023 pour les 4 équipes en playoff

️Pour les frappeurs, en prenant en compte le nombre d’At-Bat par des JFL par rapport au total des At-Bat de l’équipe

️Pour les lanceurs, en prenant en compte le nombre de manches lancées par des JFL par rapport au total de manches lancées par l’équipe

A la lecture de ces données statistiques, les équipes vont devoir s’adapter. On peut constater une très grande différence entre les clubs Montpelliérains et Sénartais. Certaines équipes seront déjà dans les clous et d’autres devront trouver des solutions pour répondre aux critères retenus. Le marché du JFL va donc s’ouvrir donnant des opportunités à ces joueurs.

Les questions qui vont se poser seront sur l’impact sur les rosters, sur le niveau de jeu, sur la montée en puissance de ces joueurs. Puis ensuite comme d’autres fédérations, les réglementations pourront évoluer dans les quotas, dans le temps de licences…

Certaines fédérations (basket par exemple) sont sujettes déjà à des batailles juridiques européennes notamment sur les sujets relatifs à la libre circulation des travailleurs et à la libre concurrence.