Menu

Fénay à la sauce américaine !

Dernier week-end du mois d’août. Ça sent la fin des vacances et par conséquent la reprise du boulot ou le retour au bahut. Bref, ce n’est la joie ! Fort heureusement, un vent de fraicheur souffle à quelques kilomètres de Dijon. En effet, comme tous les ans, le club des Cyclones de Fénay (en Côte d’Or) organise son tournoi international de baseball, baptisé « Les Journées américaines ». Un week-end rythmé par du bon vieux rock (AC/DC, Metallica, Deep Purple, Lenny Kravitz, Nirvana, Pearl Jam, etc.) et du baseball de très bonne qualité.

image
image

Cette année, les Cyclones se frottent aux Grizzlys de Grenoble, aux Red Sox de Bulle (Suisse), aux Robur 58 (Pays-Bas), aux Red Sappers de Dudelange (Luxembourg), aux Minotaures de Martigny (Suisse), aux Quicks d’Amsterdam (Pays-Bas) et aux Duffy Ducks de Saint Just Saint Rambert. Des matches très plaisants à regarder où l’on a pu admirer de belles frappes, des doubles et triples jeux, des souricières et des strikes-out, dans une ambiance festive et détendue.

image

Philippe Mangione, qui gère la page Baseball In France sur Facebook confirme l’intérêt du tournoi de Fénay : « avec les Grizzlys, c’est la deuxième année que nous venons ici. C’est compliqué de faire sa place dans le paysage régional (NLDR : Auvergne-Rhône-Alpes) car le baseball reste un sport confidentiel et à Grenoble, nous avons une bonne équipe de foot et de rugby ; alors ce tournoi, c’est une belle opportunité de jouer face à de très bonnes équipes et de se faire connaître auprès d’autres clubs de baseball».

image

Du baseball, mais pas que ! Les journées américaines de Fénay sont aussi l’occasion pour d’autres clubs ou associations baignant dans la culture américaine de faire parler d’eux. Ainsi, si le foot US venait régulièrement faire une présentation de ce sport, cette année c’est au tour des Flèches Revêches de nous présenter le Roller derby (sport de contact se pratiquant en patins à roulettes sue une piste de forme ovale, les joueurs doivent dépasser en un laps de temps donné leurs adversaires sans se faire projeter au sol ni sortir de la piste), et les Ice Angels de nous faire une démonstration de cheerleading.

image

Les bénévoles, de leur côté, s’activent pour préparer de délicieux hamburgers ou hot-dogs, accompagnés de frites et pour assurer la sono. Le samedi soir, la nuit s’illumine du traditionnel feu d’artifices.
Un week-end de rêve, qui s’est soldé par la victoire des Red Sox de Bulle, qui nous a fait oublier le ciel grisâtre et le retour au quotidien. Merci, les Cyclones de Fénay !

image

Interview d’Alain Boisneau, le pétillant Président du club de Fénay

BTVF : Peux-tu nous présenter le club des Cyclones ?

Bien sûr ! Le club a été fondé en 1986 par Robert Averso, qui a découvert le baseball en Tunisie auprès de militaires américains présents sur place. Il a été également arbitre international.
Des joueurs, gamins à l’époque, ont vécu les débuts du club et sont toujours là.
C’est un club familial et on tient à le rester ! Tout le monde a sa place ici, ceux qui veulent du loisir et ceux qui veulent de la compétition trouveront leur bonheur.
En ce qui me concerne, après avoir été vice-Président du club pendant 6 ans environ, j’ai pris la présidence en juin 2019. J’ai pu obtenir l’éclairage du terrain afin d’être plus libre sur les heures d’entrainement, c’est une chance car peu de clubs ont cette possibilité.
On a environ 75-80 licenciés et on est sur 7 titres régionaux d’affilée (NDLR : en région Bourgogne-Franche-Comté).

BTVF : Comment est venue l’idée d’un tournoi international et comment sélectionnez-vous les équipes ?

Sylvain Bernard, le trésorier des Cyclones, gère les invitations aux clubs. Il a monté un dossier de présentation du tournoi, traduit en anglais, allemand, néerlandais, espagnol et italien. Maintenant on a un fichier de clubs qui viennent régulièrement. On essaie de constituer une compétition de bon niveau. L’idée de l’ouvrir à des équipes européennes s’est faite naturellement.
Il y a deux ans, on avait même une équipe allemande, les Mambo Duro, composée uniquement de réfugiés cubains ; c’était très sympa !

BTVF : Le baseball arrive-t-il à s’installer dans la région avec 2 clubs de baseball ? Quelles sont vos relations avec les élus (municipaux, départementaux et régionaux) ?

Effectivement il y a les Ducs de Dijon et nous. Les Ducs sont un peu dans le dur et certains de leurs joueurs sont venus renforcer nos rangs. Mais au niveau du département, il est important qu’il y ait plusieurs clubs de bon niveau, c’est essentiel pour notre sport, ça nous permet de constituer un Comité départemental et de dialoguer avec les élus.

Au niveau départemental, des élus viennent à certaines manifestions (remises de diplômes), et nous recevons les subventions du Conseil. On essaie aussi de garder du lien avec des élus de municipalités alentour, c’est une volonté de notre part de nous impliquer sur l’agglomération dijonnaise et les villes répondent présentes.

Et puis surtout, le maire de Fénay est à nos côtés. Les relations sont excellentes ! C’est un ancien handballeur et c’est quelqu’un de très à l’écoute. On est un peu la vitrine de la ville, les gens connaissent les Journées américaines.

BTVF : Actuellement en D3, quelles sont les prochaines étapes de développement ?

On veut miser sur nos équipes jeunes. On aimerait mettre en place un tournoi 15U, un peu à l’image des Journées américaines. Pour l’heure, on veut participer à un maximum de tournois.
Concernant les équipes séniors, on veut valider notre progression sur les dernières années. Pendant deux ans on a échoué aux portes du Final 4 de la D3 et on en était frustré et l’an dernier on avait faim, on s’est qualifié pour le Final 4 à Montigny et on a halluciné sur les structures du club des Cougars, ça donne envie ! Malheureusement on ne s’est pas hissé en finale mais on veut revivre ces moments-là.

Fort heureusement, je suis très bien entouré ! Que ce soit au niveau des coaches, des bénévoles du clubs, des parents de joueurs, des donateurs et sponsors. Le club leur doit beaucoup car ces travailleurs de l’ombre sont vraiment au taquet et je leur suis très reconnaissant.

BTVF : On ne peut parler des Cyclones de Fénay sans parler de Robert Averso (fondateur du club, décédé en 2020). Qui était-il et que représente-t-il aujourd’hui pour le club ?

Je l’ai connu peu de temps, mais il est toujours resté fidèle au club. Il venait parfois aux entrainements et savait rester discret tout en donnant de judicieux conseils aux joueurs. Un amoureux du baseball qui nous a laissé la notion de plaisir et d’implication. On a d’ailleurs retiré son numéro. Les anciens du club et des clubs bourguignons ont tous une belle image de ce « grand petit homme » !

image

Crédit photo suivante : Le Bien Public.

Sébastien Dondé.

- Publicité -