Dans 7 ans ?

Que retenir du tournoi olympique de baseball et softball 2020 ?

D’abord succès sportif total pour le Japon à domicile. Les deux équipes (softball et baseball) ont remporté la médaille d’or en gagnant à chaque fois contre les américains. Si le tournoi ne comportait que 6 équipes, il a cependant remporté un succès phénoménal en termes de retransmission télévisée. En France, nous ne sentons pas cela car nos chaines n’ont pas retransmis les matchs ou très peu. Cela se comprend puisqu’aucune équipe de France n’étaient qualifiées.

Sport national au Japon et même sport roi, le pays tout entier était derrière ses joueurs et joueuses. Les meilleurs des championnats internes ou externes sont venus jouer. Cela est une différence notable avec les américains qui n’ont pas pu aligner leurs meilleurs joueurs. A l’instar du football ou du basket, le sport business ne joue pas le jeu de l’olympisme et empêche les joueurs sous contrat de venir jouer en compétition olympique.

A part le succès médiatique du baseball et du softball, on peut retenir une approche amusante des japonais avec notamment cette petite voiture permettant au lanceur releveur de venir sur le terrain sans avoir à courir.

Alors dans 7 ans, le baseball et le softball vont revenir au Jeux olympiques avec l’organisation américaine à Los Angeles. Les américains ont surement à cœur de prendre leur revanche à domicile contre le Japon et surtout d’emporter les deux médailles d’or. Le tournoi verra surement un nombre d’équipes qualifiées plus importantes (de 8 à 10) équipes.

La polémique enfle à nouveau sur Paris 2024, pas tellement sur le baseball mais surtout sur le Karaté. En effet, Tony Estanguet et son COJO (Comité d’organisation) ont choisi quatre sports additionnels en évinçant le Karaté et le Baseball. Ils ont rajouté le Surf, l’escalade, le skateboard et le Breakdance.

Après la médaille d’or des français en karaté, le choix de les avoir évincés devient moins judicieux. Le Cojo se défend en ayant fait le choix de la jeunesse et du succès médiatiques des réseaux sociaux. Il n’est évidemment pas sur que ni le karaté ou le baseball soit moins diffuseur auprès de la jeunesse via les réseaux sociaux. Si le surf et l’escalade ne font pas débat (le surf à Tahiti pour 2024 fera date), le skateboard a timidement démarré au Japon avec un succès médiatiques qualifiés de mitigés. Même les officiels de ce sport ne se sentent pas à l’aise dans le carcan olympique. Alors pourquoi seulement quatre sport et pas cinq additionnel et surtout pourquoi n’avoir pas reconduit ceux du Japon (baseball et Karaté) à l’instar du Skate et de l’escalade. Le surf est indéniablement une bonne idée…

On sent bien que les arguments rationnels ne sont pas de mises, et qu’il s’agit vraisemblablement de décision sous jacentes dépendantes de garanties financières qui sont pour le moins occultes. Le Baseball avait au moment des prises de décision en 2018, fait savoir par la voie officielle de la Fédération Mondiale de Baseball que si le baseball était à Paris, un stade flambant neuf aurait été cofinancé par cette dernière en France. Concernant le karaté, il y avait en plus la possibilité d’obtenir des médailles.

Nous allons donc regretter que ces deux sports ne soit pas à Paris, Maintenant que notre Président de Fédération de Baseball (Didier Séminet) soit devenu le secrétaire général du Comité national olympique, le regret est encore plus cuisant.

Soyons patients et attendons Los Angeles en 2028 pour revoir du Baseball et du Softball sous la forme olympique.

DC