Vous avez certainement entendu ce terme utilisé à hue et à dia par des commentateurs, des spectateurs, des joueurs pendant un match de baseball.
L’expression « clutch performance » dans le sport désigne le phénomène des athlètes qui, sous la pression ou « dans l’embrayage », généralement dans la dernière minute d’un match, font appel à leur force, à leur concentration et à tout ce qui est nécessaire pour réussir, réaliser une bonne performance et peut-être changer l’issue du match.
Le verbe « to clutch » signifie « embrayer » en français. Si vous n’avez pas de voiture automatique, c’est le moment simultané ou vous laisser remonter de votre pied gauche l’embrayage et que vous activez de votre main droite le levier de vitesse. Vous vous mettez en condition d’accélérer et de faire bondir votre véhicule. Il en va de même dans le sport : le sportif installe mentalement et physiquement la position de départ pour réaliser une performance qui se doit d’être au dessus de la moyenne des actions du match.
On retrouve cette expression dans le basket-ball, le hockey, le football, les sports électroniques et d’autres sports, mais c’est au base-ball qu’elle est la plus courante (p. ex. « clutch hitter »). L’opposé est « choking » (étouffer) : ne pas réaliser les performances nécessaires, en particulier lorsqu’on n’est pas sous pression ou que l’on n’est pas en nécessité de gagner.
Il s’agit d’un phénomène étudié en psychologie et dans le domaine plus spécialisé de la psychologie du sport. Le terme a gagné en popularité en raison de son utilisation répétitive par les commentateurs sportifs, notamment les annonceurs de baseball. Par conséquent, une partie de la littérature académique se concentre sur le baseball, plus spécifiquement sur le clutch hitting, et aborde la question académique de son existence ou non.
Ce moment est encore plus fort dans les matchs clefs de la saison sportive. Les plays offs en baseball raffolent de ce moment clutch qui va faire basculer la gagne d’un coté ou d’un autre. Ce n’est pas tout à fait la même chose que le « momentum » (voir article précédent) qui est plus une inversion de l’esprit de gagne entre les deux équipes. Bien sur, il existe une hiérarchie des moments clutch. Les plus tendus en pression sont bien sur ceux qui donnent la victoire.
Ce moment clutch souvent rend atone tout un stade, tout suspendu à l’action à venir, qui sur un strike out ou un hit peut tout changer. Tout walk off est un clutch qui vient de se finir.
En tant que joueur, vivre un moment clutch est une récompense qui touche au graal, il signifie que ce dernier à mis en branle une puissance sportive, physique et mentale pour déclencher le geste final qui fait basculer vers la victoire. Pour un lanceur comme pour un frappeur, c’est un moment qui peut rester gravé dans sa mémoire en bien comme en mal. Les meilleurs clutch sont par exemple le dernier lancer d’un match parfait ou d’un no hitter, un grand slam avec trois points d’écart en sa défaveur, un attrapé d’un home run juste derrière la clôture pour le dernier retrait du match…
Lorsque vous regardez sur MLBTV un game, on vous abreuve pendant les inter manches de moments passés clutch. Bien évidemment, ils n’ont pas la meme saveur que ceux que vous vivrez en direct en tant que spectateur.
Nous vous souhaitons d’en vivre un en tant que joueur, vous pourrez le raconter à qui veut l’entendre jusqu’à la fin de votre vie.
A vos propositions pour une traduction française du mot clutch.
Pour nous on opte pour : jeu décisif