2023, Bilan du Stade Toulousain

Le Stade Toulousain a montré en 2023 que sa présence en division 1 était légitime. Après avoir annoncé se qualifier en play-offs au début de la saison, ils ont atteint cet objectif. Baseball TV France est allé à la rencontre du Président des Tigers : Yanael Delpech, pour faire un bilan complet de l’année.

BTVF : Pour le club en général, quel est le bilan de l’année 2023 ?

C’est une année plutôt riche avec beaucoup de choses qui se construisent et se mettent en place. Avec les jeunes, on a beaucoup investi pour eux, notamment dans la professionnalisation et la pérennisation d’un poste d’encadrement. Nolan Soliveres, notre catcheur et coach des jeunes a quitté le club à l’automne dernier. On va rentrer dans cinq structures scolaires et un collège en périphérie du terrain. Ce sont des projets structurants et importants pour avoir une base suffisamment importante de joueurs qui iront jusqu’au bout : du junior à la D1. Aujourd’hui, on a juste deux joueurs dans ce cas, nous aimerions tendre vers la moitié de l’effectif issu de notre pôle de formation jeune. On a formé des professeurs de sport via le baseball 5 avec l’idée de faire un championnat UNSS en dehors du club. C’est la bonne discipline pour arriver à notre sport comme une discipline tremplin entre le monde scolaire et le monde associatif.

BTVF : Concernant le haut niveau, comment le résumer ?

Cela fait deux ans que l’on essaye de monter un groupe compétitif. On a fait un gros début de saison, beaucoup de victoires et on était très forts à domicile. Et puis, on a eu un staff de lanceur efficace avec notamment l’éclosion de Nathan Laot qui, après, a été sélectionné en équipe de France. Au fil de la saison, on se sentait plus fébrile notamment à l’extérieur. Puis il y a eu un break avec le Challenge de France. On est parti avec une équipe amoindrie du fait de règles de joueurs sélectionnables différentes par rapport au championnat. La deuxième partie fût plus difficile, on se qualifie in extremis et en perdant les deux matchs contre Rouen, on ne passe pas loin d’être non qualifié.
Au play off, on est très fort contre Montpellier, puis on se relâche et les Barracudas nous ont sauté à la gorge. On a eu un excès de confiance sur le second match de la demi-finale. Chez eux, avec trop de pression, on perd en demi. La saison se finit comme cela. C’est un bilan mitigé, on se qualifie pour les play-offs, ce qui était notre objectif mais on a un sentiment que l’on avait l’effectif pour faire mieux. C’est une belle saison régulière où on est premier tout au long de la saison, mais cela laisse un goût amer. Maintenant on sait que l’on est capable d’aller au bout. On doit progresser notamment en déplacement : on avait cette année un joueur qui ne voulait pas faire les déplacements, on a vécu des logistiques compliquées qui ont provoqué un forfait à Rouen à cause d’un minibus que l’on n’a pas récupéré. On cherche un moyen d’avoir un autocariste en partenariat pour 2024.

BTVF : Quel est votre opinion sur les JFL ?

C’est une bonne mesure de vouloir inciter les clubs à développer leurs jeunes, de diminuer la part des étrangers qui coûtent cher au club et freine l’investissement pour les jeunes.
Cependant, les règles nous empêchent de sélectionner certains joueurs qui ont 10 ans de pratique mais qui ont commencé après leurs 20 ans. Donc, il est possible que nous perdions ces joueurs. D’autres clubs devraient avoir le même problème. Il faut un représentant des clubs au sein de la commission sportive, ce qui est prévu je crois.
On n’est pas trop sur le recrutement d’étrangers. On va chercher plutôt vers les étrangers qui vivent à Toulouse et un bon mix avec les jeunes du Pôle France.

BTVF : Parlons de la D1 à 8 clubs, qu’en pensez vous ?

Je suis content que l’on perdre la notion de poule. Dans les autres premières divisions des autres sports, c’est un staff d’équipes qui se rencontrent toute l’année sans avoir à contester si une poule est plus forte qu’une autre. Je ne suis pas convaincu que cela va renforcer le niveau global. Je ne vois pas le mécanisme pour cela. A voir.

BTVF : Côté évènement, à quoi s’attendre pour 2024 ?

En mars, nous accueillerons le Challenge de France softball. Cela va être un beau moment. On profite de ce moment-là pour tenter de démarrer la retransmission de matchs à Toulouse. Pour l’instant, on se focalise sur le développement pour les juniors. On espère vivement revivre les play-offs. On réfléchit également à postuler plus tard pour des compétions nationales jeunes. Il faut rester dans le bon ordre, pour que les bénévoles gardent leur énergie. Avec le Pôle, on aura également un clinic arbitres en début 2024 et toujours le camp MLB. On engage beaucoup d’équipe : D1, deux équipes en Régionale 1, une équipe 18U, les 15, 12U et 9U. Se rajoute à cela le softball avec le championnat régional, la division 2 féminine et la division 1 en masculin.

BTVF : Côté infrastructures, les projets avancent ?

On espère refaire les Dugs-out. On a obtenu en 2023 un nouveau club house qui nous aide à bien structurer l’esprit de club. On a eu aussi une nouvelle buvette grâce au play-offs de 2023. On va agrandir l’accueil du public. On a constaté que le public répondait présent, on doit se préoccuper de bien les accueillir. Le gros projet maintenant, c’est l’éclairage, pour 2025, ce serait bien. Cela fait plus de 10 ans que l’on cherche à le faire aboutir. On plaide pour un match le samedi et l’autre le dimanche sauf en cas de long déplacement.

BTVF : Que peut faire Baseball TV France pour vous ?

On sera dispo pour le journal avec des portraits de joueurs, des analyses de matchs. C’est important pour notre public et notre notoriété.