Radar

La vitesse des lancers est une valeur qui intéresse tout autant les pratiquants que le public.
Elle peut être mesurée grâce à des radars plus ou moins perfectionnés que l’ont trouve fréquemment dans les clubs.

L’affichage de cette vitesse dans une retransmission télévisée est en revanche plutôt réservée aux équipes professionnelles américaines, et elle est la règle en MLB.

Elle est toujours exprimée en miles par heure (MPH), cette unité de mesure permettant de comparer les performances des lanceurs quel que soit le pays concerné.

Par exemple, un pitcher qui démarche une équipe indiquera qu’il lance une fastball à 88-90, ce qui est représentatif de ses vitesses moyennes régulières, et une courbe ou un autre effet entre telle et telle valeur.

On s’attend à ce que le public cherche à connaitre les vitesses des lancers pratiqués dans l’hexagone dès lors que les matchs sont retransmis en directs.

Cette demande forte s’est d’ailleurs exprimée dans un sondage réalisé par les Templiers de Sénart en 2021. L’affichage de la vitesse pendant les matchs est considéré comme très utile pour 80% des « téléspectateurs ». 20% estiment que c’est plus un gadget, et seulement 2% n’y trouvent pas d’intérêt.

La théorie est assez simple : un radar relié à l’ordinateur qui gère l’incrustation du scorage dans la vidéo, et le tour est joué.

Le 3 juillet 2022, les vitesses se sont affichées pour la première fois en France, et peut-être en Europe, lors des retransmissions des rencontres Sénart – La Rochelle, au Templiers Stadium.

Les Templiers de Sénart utilisent l’application « live-score-app » pour afficher une « scorebox » dans l’image, comme beaucoup de clubs qui diffusent (BTVF y avait consacré un article).

Et surprise, un module est intégré pour prendre un charge les radars de la marque Stalker.

On trouve d’ailleurs sur le site de l’application une page dédiée à l’installation et au réglage, et il existe un « tuto » vidéo pour accompagner les équipes qui se jettent à l’eau.

Pas besoin d’être un technicien : on dirige un radar vers le lanceur, on branche des câbles, on configure une fois pour toute l’application en suivant le manuel, et les premières vitesses s’affichent dans l’écran de réglage.

Si tout est ok, il n’y a plus qu’à choisir des vitesses mini et maxi d’utilisation pour limiter le risque de valeurs parasites.

Un radar utilise l’effet doppler qui permet de mesurer très précisément la vitesse d’un objet qui s’éloigne ou qui se rapproche (au choix).

La position idéale du capteur est donc sur la trajectoire de la balle, et c’est la cas Templiers Stadium. Lors des diffusions, il est fixé à un poteau derrière le filet de protection du back-stop, dans l’alignement du monticule et du marbre.

Mais pour s’adapter aux contraintes des terrains, il est possible de le décaler sur le côté en précisant la valeur de l’angle au micro-logiciel pour que la vitesse soit toujours exacte.

Les premiers essais sont bluffants. La vitesse maximale que la balle a atteint pendant sa course s’affiche tout juste après avoir rencontré le gant du receveur ou la batte.

Du côté de Templiers Productions, lorsqu’un lancer de Shane Priest s’est affiché à 88 MPH, on avait l’impression d’avoir envoyé un homme sur Mars… mais la mise en œuvre était finalement beaucoup plus simple qu’on aurait pu s’y attendre.

Avec une telle innovation, le baseball français se fait un peu plus remarquer en Europe.

Si l’aventure tente votre club, les Templiers pourront vous conseiller.

Thomas Houlez

Application : live-score-app (achat ou abonnement pour bénéficier des fonctions radar)ici

Radar : Stalker Sensor Pro II :ici

Match Sénart – La Rochelle avec utilisation du radar :ici