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CDF 2022 DAY 3

GELLAINVILLE – Après deux longues journées de compétition intense, les joueurs gênés par les bras endoloris et les ischio-jambiers tendus, il faut bien sûr du talent et de la ténacité pour passer la demi-finale du Challenge de France.

Mais ça prend aussi beaucoup de cœur, et samedi sur le Terrain de Gellainville, en périphérie de Chartres, les deux équipes qui ont décroché leur billet pour la grande finale de demain l’ont bien montré aussi.

Lors du match d’ouverture de la journée, les Montpelier Barracudas sont devenus les favoris incontestés pour apprivoiser les Lions de Savigny et gagner une chance de répéter en tant que champions du Challenge.

Ils avaient facilement remporté leurs deux matchs précédents et leur lanceur partant, l’as Owen Ozanich, n’avait pas encore lancé une seule manche dans le tournoi et était frais et impatient de partir.

Savigny, en revanche, a eu un chemin beaucoup plus épuisant vers le match de demi-finale, ayant dû jouer deux matchs hier – tous deux décidés en manches supplémentaires – et trois au total.

Il n’est donc pas surprenant qu’ils aient tiré de l’arrière tôt, accordant deux points en première manche et un chacun en quatrième et cinquième manches. A l’entame de la septième manche, Montpellier menait 4-1.

Ozanich a été excellent, n’accordant que quatre coups sûrs en 6,1 manches et en retirant huit sur des prises, et les Barracudas pouvaient voir le championnat de demain à leur portée.

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Les Lions ont cependant refusé de reculer et lorsque Montpellier a changé de lanceur, faisant entrer Ismail Pontiac puis Yoan Antonac en relève, leurs battes ont pris vie.

Savigny a marqué deux points en début de septième manche puis trois autres en huitième pour soudainement prendre les devants, 6-5, sur un coup sûr de Gédéon Coste qui a permis au slugger Jacques Boucheron de marquer. Boucheron a réussi deux coups sûrs dans le match.

Les Barracudas ont été stupéfaits, mais se sont néanmoins mis en position d’égaliser lorsque le pinch hitter Mathis Nayral a frappé un simple avec un retrait en fin de neuvième et s’est finalement dirigé vers la troisième base.

Cela a amené Paolo Brossier au marbre. Le voltigeur a réussi deux coups sûrs dans le match, mais n’a pas pu se connecter cette fois, et c’est, comme on dit, tout ce qu’elle a écrit pour les espoirs de titre de Montpellier.

Les chats et les chiens

Les deux équipes en lice dans l’autre demi-finale, le grand rival Sénart Templiers et Rouen Huskies, ont également fait preuve de beaucoup de cœur.

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Comme les Lions, les Templiers avaient dû disputer trois matchs pour accéder aux demi-finales. En d’autres termes, en tant qu’équipe, ils couraient sur des vapeurs, et pour un lanceur partant – compte tenu du coût que le tournoi avait pris sur le reste de leur rotation – ils se sont tournés vers Thomas Greely, un power hitter qui joue normalement au receveur.

Lancer n’est peut-être pas sa routine habituelle, mais la recrue américaine a tout donné et a limité les Huskies à seulement deux points en six manches de travail audacieuses.

Greely a aidé sa propre cause en récoltant deux coups sûrs dans le match et en marquant le premier point de Sénart, en début de septième, pour réduire l’avance de Rouen à 2-1. Mais cela, il s’est avéré, serait le seul point pour les Templiers

Le mérite en revient au lanceur partant de Rouen, Yaferson López, qui a réalisé une performance magistrale. Le Vénézuélien est resté sur le monticule tout le match, n’accordant que quatre coups sûrs et en retirant 12, dont deux des trois derniers frappeurs qu’il a affrontés.

Parlez d’un point d’exclamation! C’est du talent, oui. Mais une énorme quantité de cœur aussi.

La finale entre Savigny et Rouen a lieu demain, à partir de 14 heures, à Gellainville. À demain !

Benjamin Witte

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