Bilan du Challenge de France 2023

Ce challenge de France voit un outsider les cougars de Montigny le remporter. Ensemble établissons le bilan de ce tournoi. Tout d’abord 8 équipes au départ et un gagnant, cela fait 7 déçus et un heureux :

Toulouse avec Yanael Delpeh : « Pas mal de difficultés de notre côté pour venir avec un effectif consistant on a fait ce qu’on pouvait avec les contraintes et ce n’est pas passé maintenant on doit se concentrer sur le championnat on est tous convaincus qu’on a notre chance cette année »

Metz avec David Ten Yeck : « On a fait un match où on était déçu de notre prestation face à La Rochelle on a fait un match plutôt encourageant contre Rouen. Ça montre le travail qui reste à faire pour nous et maintenant il faut être positif et progresser »

Pablo Ossandon pour La Rochelle : « Tournoi difficile mais heureux pour la mise en avant et pour l’avenir des jeunes qui ont fait du bon travail »

Vincent Colasuonno pour Savigny : « On a sous-performé dans plusieurs domaines. On va revenir au travail et faire les ajustements nécessaires pour avancer dans le championnat »

Mario Brelle pour Sénart « On fait un bon tournoi, des décisions ne nous sont pas favorables en demi-finale, C’est toujours dur de perdre avec ce sentiment »

Martin Vissac pour Rouen : « Le format de compétition est dur pour des amateurs qui travaillent en dehors et qui ne peuvent s’entrainer souvent. La finale en 13 manches est d’une durée très longue (4h20) et affecte énormément le physique »

Montpellier avec Owen Ozanich : « Notre équipe manque un peu de réalisme sur le terrain nous avons beaucoup de talents, maintenant à nous de trouver la formule pour que ce groupe arrive à performer dans les gros matchs »

Et enfin, le vainqueur : Jose de Araujo pour Montigny : « En ce qui concerne la compétition, Le premier match n’a pas été à la hauteur de nos attentes. Nous savions que cela allait être compliqué car Montpellier est une très bonne équipe mais nous avons été pris de cours après le homerun d’Antonac, nous n’avons pas su réagir pour revenir au score et nous perdons donc logiquement ce match 5-2. Naturellement la défaite a été décevante, mais elle a servi de catalyseur pour une réaction spectaculaire. Le vendredi, dans les deux matchs couperets qui ont suivi, notre équipe a montré une détermination sans faille. Les joueurs se sont surpassés, faisant preuve d’un esprit d’équipe exemplaire. Chaque lancer, chaque course, chaque jeu défensif comptait. La tension était palpable, mais notre équipe est restée concentrée et a livré une performance exceptionnelle pour se qualifier en demi-finale en battant Toulouse et Savigny.

La demi-finale était un défi de taille, puisque nous affrontions le club organisateur de la compétition devant leur public. Nous avions un match de plus dans les jambes donc je pense que nous ne partions pas favoris. Le match a été très serré, les équipes se sont rendues coup pour coup, malgré tout Sénart prend l’avantage à la fin de 6ème manche et mène de 1 point, 4 à 3. Début de 7 nous sommes à la frappe, coureur en 1 et 2, 2 retraits Dylan Mayeux à la frappe. Il frappe sur le 2ème lancé et de la 3ème base lorsque je vois la balle partir, je me suis dit que le match était fini pour nous. Mais non, la balle tombe, on égalise et la dernière manche est juste magique pour nous.

Finalement, nous avons trouvé la force de gagner, créant ainsi une surprise mémorable et une place en finale bien méritée. Après vient la préparation pour la finale, nous avions laissé beaucoup d’influx nerveux sur la demi-finale et certains pensaient que ça allait nous désavantager mais les gars avaient envie d’aller au bout d’eux-mêmes pour gagner. De mon côté, j’ai vécu la finale différemment, malgré qu’elle ait été le point culminant de la compétition, nous avons pris l’avantage assez rapidement (4-0 fin de 5). Du coup j’étais plus serein jusqu’à ce que Rouen revienne au score et là on a assisté à un deuxième match de fou, 5 manches sans aucun point des 2 cotés. Chaque frappe, chaque attrapé et chaque lancer étaient cruciaux. Les joueurs sont allés au bout d’eux même des deux côtés mais finalement nous avons pu marquer les points nécessaires pour gagner ce match, déclenchant une explosion de joie et de fierté parmi les joueurs et les supporters. Ce fut un vrai marathon de 13 manches et 4 heures de jeu. »

Concernant le format de la compétition, on peut tirer plusieurs enseignements :

1 – Les joueurs et les équipes sont peu habitués a jouer autant de matchs en si peu de temps et les organismes peuvent en pâtir. On peut noter quelques blessures sur l’ensemble de la compétition. Sept manches au lieu de neuf est une bonne décision.
2 – On peut s’attendre à des scores serrés entre les équipes. Ce qui n’a pas toujours été le cas, on pense à Rouen qui élimine La Rochelle avec 17 points ou trois autres matchs avec 10 points d’écart.

3 – De nombreux jeunes, des futurs joueurs formés localement (JFL) qui étaient encore 15U l’année dernière (Pierre, Saumande, Couvreur…) ont participé à des postes clés pour certains. C’est une belle chose même si la confrontation avec des joueurs plus âgés peut être difficile. On pense à Ben couvreur qui lance sur Bastien Dagneau et qui fait un grand slam
4 – Les équipes qui misent sur leurs lanceurs étrangers comme en championnat se donnent plus de chances de réussir. Ces derniers sont plus aguerris plus efficaces et peuvent mieux tenir la distance complète du tournoi

5 – Le fait de vivre une demi-finale et une finale avec des extras manches n’est pas courant. Cela n’est pas forcément en mesure de remettre en question la notion de tie-break dans ce tournoi. En fait sur un match de 7 manches il peut pousser à 9 en extra. Le fait qu’il y en ait 13 comme en finale est de l’ordre de l’exceptionnel.
6 – Du côté des organisateurs on sent un véritable engouement à réussir cette grande fête du baseball. Les équipements du club de Sénart sont extrêmement bien adaptés à ce type de compétition comme celle d’Evry pour le softball.